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  • Sorcier Neutre
    Logan Fox
    Logan Fox
    Messages : 6
    Dollars : 2159
    Date d'inscription : 05/06/2021
    Sorcier Neutre
    Tut tut fils de pute
    FOX Logan
    mon physique
    Bien que ses lignes ne sont pas des plus nobles, elles arrivent tout de même à mettre en valeur des couleurs assez vives ainsi que cette détermination à atteindre son objectif, la vitesse. Son pot laisse un ronronnement parfois un peu trop aigue, mais ce peut-être un défaut qui donne une partie de son charme à ce merveilleux bolide qu’est la Ford Fox Body, prête à parcourir l’asphalte à toute allure.
    Oh pardon, vous parliez de moi ? Navré… Mais bon, c’est quand même une belle bête. En bref, de mon côté je suis juste un brun aux yeux bleus, plutôt grand oui, pas immense non plus avec mon petit mètre quatre-vingts (huitante pour les hérétiques). Je ne suis pas l’homme le plus musculeux du monde, je ne suis pas moche hein ! Disons juste que je suis assez sportif, un peu obligé d’ailleurs pour être dans de bonnes conditions au volant. J’aime bien le rouge aussi, donc j’en porte. Evidemment pas tout de rouge non plus, je sais porter un beau jean ce n’est pas la question. Ah et sinon question détails particuliers… eh bien je dirais que je n’ai pas de tatouage mais que j’aime bien me vernir les ongles en noir, déjà ça m’évite de les ronger, et en plus ça contraste avec les néons sous la caisse ou bien les lumières de la ville.
    mon caractère
    Je sais pas si vous avez remarqué, mais j’aime bien les voitures. Et rouler aussi, le plus vite possible. Anticiper les choses connaître chaque route de la ville et de ses alentours, passer des journées assis, derrière mon volant pour aller vers mon objectif, puis le suivant, et encore l’autre. Ouep, je ne tiens vraiment pas en place, il faut toujours que je fasse quelque chose. Quand je ne conduis pas, je trouve un moyen de conduire, soit pour aller faire de la mécanique, sortir faire la fête, trouver un boulot ou deux à faire. J’aime beaucoup la musique aussi, presque autant que les voitures. Mais bon je ne joue pas très bien alors je me contente de faire chanter le moteur, c’est déjà une belle symphonie. Pour en revenir à la musique, je suis attiré par un peu de tout, de la musique classique à la bonne vielle trap russe. Je trouve toujours une bonne chose à dire sur la musique. Il y a bien sûr quelques choses que je n’aime pas en musique, certains styles par exemple. Je dirais que le reggae ne me sied pas. Je ne sais pas pourquoi, je crois que je n’aime pas trop quand on tape dans les contretemps sans doute.
    Je suis assez calme en général, souvent avec un sourire aux lèvres. Je souris presque tout le temps en fait, même quand je suis en colère, mais c’est toujours un sourire qui dit quelque chose, une sorte de message, et on arrive souvent à savoir que j’ai quelque chose en tête, même si on ne saurait dire quoi. En fait, moi non plus je ne saurais pas dire ce que j’ai en tête, c’est tellement le bordel là-dedans que je en regarde plus tant que ça.
    D’ailleurs j’ai beau être calme, ça ne veut pas dire que je suis quelqu’un de réfléchi, loin de là, j’agis avant de penser et ça me met dans une belle merde bien souvent, mais aussi, parfois, cela m’a bien aidé.
    Tant que nous sommes sur la partie du caractère, il faudrait peut-être que je parle de ce que m’effraie, et non, ce n’est pas de casser ma voiture, ça se répare après tout… bien évidemment j’ai les même peurs que tout le monde, le noir, l’inconnu et la manque d’oxygène… Mais je pense que ce qui m’effraie le plus, ce serait je crois, d’être brisé physiquement, au point que je ne puisse plus que regarder tout ce qui me passe sous le nez, sans pouvoir bouger, dans la douleur. Bon on pourra toujours dire que ça roule mais j’aime bien marcher moi.

    x Dîtes nous en plus sur ses compétences personnelles !!!
    Capacité unique
    Eh ouais, je suis talentueux moi madame… ou monsieur, je sais pas vous pouvez sortir de l’ombre s’il vous plaît ? Mon don n’est pas d’être nyctalope. Cela dit, il est lié à la vue, et d’autres sens en réalité. Je ne saurais pas vous donner de détails techniques, et je vais sans doute échouer à vous exposer la réalité telle qu’elle est. Je promet seulement de dire la vérité, et de parler en toute honnêteté.
    Quand je conduis, j’ai l’impression de faire symbiose avec mon véhicule. Je fais toujours le bon choix, les bonnes réactions et j’ai une très bonnes maîtrise de ses mécaniques. Et c’est justement du en partie à mon pouvoir.
    Je crois que c’est lié à mon temps de réaction, plus je vais vite, plus il s’améliore. Je conduis de mieux en mieux au fur et à mesure de la vitesse. J’ai l’impression que plus vite je vais, plus lent est le monde autour de moi. C’est si impressionnant que les personnes qui sont montées avec moi pensaient que je lisait l’avenir, en fait non, je réagit très vite quand ça va vite, et ça me permet d’être vraiment bon dans ce que j’aime faire le plus au monde. D’ailleurs, maintenant que j’y pense, je crois avoir trouvé le meilleur nom possible pour cette capacité : l’œil d’Hermès.

    Autres trucs
    Je sais faire autre chose qu’avoir mon cul derrière un volant hein ? Par exemple je suis plutôt bon aux jeux à boire, mais bon je bois pas beaucoup, c’est assez chère cette merde et ce n’est pas pratique pour les affaires. Et là par contre, je suis bon vendeur en ce qu’il s’agit de mes propres services. Toujours là pour flairer la bonne affaire. Il va juste falloir que je commence à flairer des choses qui paie mieux car améliorer ma Fox Body c’est bien, mais acheter une Skyline pour repartir sur une bonne base pourrait être bien, voire un modèle au-dessus qui sait ? J’ai entendu dire que les propulsions de chez Proshe étaient très performantes.
    Aussi, petit truc utile dans ces temps troublés, je sais me battre. Je ne suis pas un champion, mais j’ai fais assez de bastons pour savoir en placer une ou deux correctement quand même.
    Au  niveau des langues, bon bah évidemment je parle l’Anglais, mais j’ai une ou deux bases en japonais et en espagnol, j’ai beaucoup trainé avec ces communautés c’est pour ça.
    Sinon j’ai rien d’autre de spécial à dire si ce n’est que je suis gaucher. Pas très porté sur la philo, ni sur la politique d’ailleurs… Ah bah tiens, en parlant politique… AH SI !!! j’aime bien le tuning.


    x Exprimez nous son point de vue concernant la dernière guerre : Je crois que j’y ai indirectement participé. En fait je commençait a faire tourner mes petites affaires quand ça a éclaté, et un type qui a mes compétences au volant est utile. J’ai aidé les deux camps, sans prendre vraiment partie, je voulais du fric pour m’acheter un nouveau turbocompresseur et acheter des modifications du genre aileron, néons et basses pour ma voiture.
    Mais du coup mon avis sur la dernier guerre ? Bah j’men tape, je veux de l’argent.
    mon histoire
    J’aime pas raconter ma vie, mais bon pour toi beauté je veux bien faire une exception. Quelle chance non ? Bon, bah on va commencer par le début. Mes géniteurs. Alors un beau soir qu’ils étaient encore amoureux, torchés et défoncés, ils ont eu la superbe idée d’aller baiser. Et bien sûr, sans doute dans un souci de sobriété, mon père n’a pas jugé utile de s’empoisonner la queue avec du latex, ma mère elle, ne sait pas mis de cuivre dans son intérieur, sans doute parce qu’elle n’est pas gitane. Pas de pilule non plus ou que sais-je d’autre ? Je ne suis pas toubib. Le truc, c’est que mon père s’est pas senti finir et pouf ! Neuf mois plus tard j’étais là, un bel homme viril et barbu… Bah non va j’étais comme tous les bébés, une grosse patate hyper moche et qui pue. Bon, mes parents avaient sans doute passé assez de fric pour avorter et ils ont eu sans doute une once d’humanité en me voyant naître. J’ai souvent été oublié, mais jamais abandonné. Je ne dis pas non plus que j’ai eu la meilleure éducation du monde à vrai dire, mais ils ont quand même tenté d’être là pour moi, du moins au début.

    Vous avez déjà vu ces parents pensant tout naturellement qu’une fois que leur progéniture était à l’école, c’était au personnel de prendre le relais pour l’éducation ? Bah c’était le cas des miens, ça leur coûtait un peu moins cher. Ça a duré quelques années comme ça, ils n’avaient pas vraiment envie d’écouter les enseignants qui leur demandaient de s’occuper de moi. Ça a continué, encore et encore et ce, jusqu’à ce qu’un truc se passe. Je passais le plus clair de mon temps avec des gens un peu comme moi, pas trop d’argent dans la famille et des parents pas super présents. Pourtant je n’étais pas vraiment malheureux. On était les boss de la cour de récré avec les copains et puis on s’amusait pas mal quand même. J’aurais juste bien aimé me faire un peu plus remarquer par mes parents mais ça ne marchait pas souvent. Quand je rentrais et qu’ils faisaient une tête bizarre, je savais qu’ils avaient pris le truc habituel. Dans la vie, y a des fils de pute, moi je suis le fils de deux crackheads. Et des drogués dans une grande ville, ça ne vit jamais dans une grande maison, sauf les artistes peut-être… Je sais pas je ne connais pas beaucoup d’artistes. Mais bon, en bref, je n’étais pas destiné à devenir avocat comme ça peut se remarquer. Pourtant j’avais de bons résultats quand je travaillais un peu.

    Il y avait cette prof-là, je ne sais plus vraiment quel est son nom, Madame… Płock je crois, ou un truc comme ça. Qu’est-ce qu’elle était gentille cette femme-là, j’aimais bien travailler quand elle était là, elle racontait pas mal d’histoires pour nous aider et puis elle avait cette forme de présence. En vrai je l’aimais beaucoup, plus que mes copains d’ailleurs. Je fus alors véritablement déçu quand j’ai fait une de mes premières conneries. Il y avait cet élève-là, un certain Reuben je crois, il nous faisait bien rire avec les copains, il était gros donc son slip claquait un peu plus fort que sur les autres, puis bon il était souvent tout seul donc c’était plus simple surtout que la récré c’est jamais très long. Un jour, on l’a coincé dans les toilettes pour lui faire boire la cuvette. On n’était pas assez fort pour le soulever alors John s’est occupé de lui coincer les jambes pendant que je me suis assis sur Reuben pour le pencher. On s’est levé que lorsqu’il a cessé de se débattre. Alors il y a eu l’ambulance qui est venue et on s’est quand même pris un sacré savon pour ça. Les parents ont été convoqués, on leur a parlé de notre comportement et j’ai même vu la prof que j’aimais bien me regarder avec un air plus colérique. Ça par contre, je me souviens ne pas avoir aimé, je me fichais un peu de ce que disaient les autres, ce qui m’importait c’est que j’avais déplu à une personne que j’appréciais. Alors j’ai cherché la voie de la rédemption et suis devenu ce que je suis aujourd’hui…
    Non je déconne, après le sermon je suis rentré chez moi et mon père m’a collé ma première droite avant de me faire couler pas mal de mots d’oiseaux. Par contre je crois que ce que j’ai fait à ce pauvre gosse les a un peu changés. Ils ont dû discuter le soir et se fabriquer une conscience en fumant une pipe qui allait être le début d’une belle réduction. Ils ont commencé à s’intéresser à mes notes, mais ils sont allés à l’école encore moins longtemps que moi donc ils ont vite eu du mal à m’aider quand ça parlait de divisions ou d’anglais. Bon, on peut dire que j’ai pas vraiment à me plaindre vu qu’ils ont commencé à ralentir et vouloir arrêter le crack mais ! La vie est une pute, est mes parents de bons clients, donc l’alcool a commencé à venir quand j’ai eu à peu près dix ans. Ça commençait bien pourtant. Ils commençaient à se sociabiliser un peu, ils ont rencontré des gens et ont commencé à organiser des soirées à la maison. Paradoxalement, ça a permis à la maison d’être propre plus souvent car ils voulaient qu’on ait l’air d’être assez propres. Donc ils buvaient, puis ils ont fait de plus en plus de soirées avec de plus en plus d’alcool. Je sais pas comment ils trouvaient tout ce fric, tout ce que je sais, c’est que j’ai eu deux cartables dans ma vie, le premier était un sac de courses et le deuxième fut un vrai sac lorsque le cas a enfin lâché après des années de bons et loyaux services.

    Je continuais de faire des conneries à l’école et même en dehors, j’ai même commencé à fumer super jeune en fait, à douze ou treize ans il me semble… D’ailleurs, cette époque, celle où mes parents ont commencé à s’alcooliser un peu trop et celle où j’ai commencé à vraiment faire le con sont les mêmes, je passais plus dehors en dehors de chez moi que dedans, je voulais de moins en moins les voir et ils le comprenaient, mon père est alors devenu plus possessif et plus violent, même avec ma mère d’ailleurs. Il voulait que je rentre plus tôt le soir dans ce taudis qui nous servait de baraque. Même pas en rêve je m’étais dit, mais c’était sans compter une force physique qui était bien supérieure à la mienne à cette époque.
    J’avais pourtant fait un peu ma vie avec les copains que je m’étais faits, ce n’étaient clairement pas les meilleurs amis du monde et j’étais quand même assez malin pour savoir que ces gens n’étaient pas les plus recommandables, mais ça restait toujours mieux que de rester chez moi. Et puis finalement, je ne regrette pas d’avoir connu ces types. On trouvait même souvent des moyens de se faire un peu d’argent, comme on n’allait pas compter sur nos parents on devait se débrouiller. On a commencé par des trucs sympas comme faire les jardins des voisins et autre, mais premièrement, ça ne rapporte pas assez, deuxièmement, les gens ne voulaient pas vraiment nous engager, on n’avait pas des têtes d’amour, mais on était connu comme des petites terreurs. Alors on a décidé de coller à notre image et, à 12 ans, je vendais des produits dans la rue. On a arrêté aussi ça d’ailleurs ; d’abord parce que l’un s’est fait arrêter, mais aussi parce que le jour où je me suis mis à vendre à mon père, ça n’a plus vraiment été. Alors avec les copains, on traînait de plus en plus, je n’allais presque plus à l’école, que je payais moi-même d’ailleurs. Il nous restait une dernière option qu’était le vol l’un de nous avait réussi à trouver comment forcer des portes, on a donc fait un peu de cambriolage et on a revendu tout ça. Puis finalement, un type louche est venu nous voir alors qu’on était tranquillement au Skate Parc à tenter une nouvelle planche qu’on avait pu s’acheter avec l’argent des vols. Il avait vraiment un sourire super étrange, le genre qui donne l’impression qu’on est un bout de viande.

    À l’époque, je devais avoir quatorze ans. Cet homme nous avait tendu quelques billets et nous avait proposé de venir travailler pour lui si l’on voulait se faire un peu plus que ça. On était plus jeune et on n’a pas vu le loup. On l’a suivi jusqu’à un bâtiment, pas des plus propres d’ailleurs et s’est présenté à nous comme un homme d’affaires parallèle, il aimait bien dire ça de lui, je crois que ça lui donnait bonne conscience vu qu’en fait c’était juste le parrain d’une pègre pas très puissante. Donc en fait c’était même plutôt un chef de gang. Le groupe total était assez petit mais ce chef a pu donner une bonne organisation, on était un peu moins bien payé par coups faits mais au moins, c’était régulier donc plus rentable à la longue. Il n’avait pas menti sur le coût de l’argent. Ça m’a même promis de continuer de me payer l’école, mais j’y allais de moins en moins. Le soir, quand je rentrais à la maison, je m’empressais de cacher mon argent dans une petite cachette que mon père ne pourrait pas trouver afin d’aller se défoncer ou se saouler. Et je rentrais aussi plutôt tôt le soir, pas que j’avais peur de m’en prendre d’autres. Mais je commençais à sentir que quelque chose ne tournait pas rond à la maison. Et en effet, ma mère avait des bleus de plus en plus visibles. L’alcool a rendu ma mère encore plus passive qu’elle ne l’était mais mon père est devenu plus violent avec elle aussi. Je ne me suis pas interposé au début. J’essayais un peu de porter la famille que je le pouvais, j’étais un peu obligé d’ailleurs, c’est comme ça, mes parents étaient de gros déchets mais il fallait bien que l’on s’occupe d’eux. Je faisais alors souvent les courses, un peu de ménage, je tentais de rester discret pour montrer que je n’avais pas tant d’argent que ça et que j’avais arrêté de faire mes petites exactions.

    En parlant boulot d’ailleurs, les choses étaient un peu plus régulières, le plus souvent on cambriolait des villas laissées par un propriétaire un peu trop confiant. Ensuite, on vidait nos sacs sur la table, le tout était trié : Bijoux, Tech, Outils, Argenterie, etc… Par la suite, nous étions payés un certain pourcentage des ventes. On gagnait plutôt bien notre vie, j’ai pu m’acheter des vêtements neufs, chacun avait son skateboard, sauf un qui voulait un vélo, on mangeait à notre faim, bref, à cet âge-là, on était des rois. En réalité, ce n’était pas vraiment le fait d’avoir de l’argent ou bien d’avoir quelqu’un qui se préoccupe de moi (même pour de sombres desseins) qui me plaisait. C’était en fait la liberté. Je faisais ce que je voulais et comme je le voulais, du moment que nous arrivions à être rentables. C’est pendant cette période que j’ai découvert mon don, celui qui me permet d’être, sans doute, le plus libre de tous.

    Lors d’un cambriolage, les choses ne se sont pas passées comme prévu, il y avait une taupe parmi le groupe. Sans doute un de nos guetteurs. Les flics ont dû lui promettre une liberté conditionnelle ou quelque chose comme ça quand il a dû se faire prendre. Il nous a mis un appât, la maison devait être laissée par un propriétaire en vacances, on y est donc allé avec les copains, on a fait les choses habituelles, regarder s’il y avait un compteur à l’extérieur, se renseigner sur la sécurité, revenir un autre jour avec un plan puis passer à l’action. Le jour venu, lorsque nous avons franchi le seuil de la fenêtre de l’étage qui passait par l’arrière, le propriétaire nous attendait, avec des policiers cachés dans la maison, sur la terrasse et à l’extérieur de la maison. L’un des copains en a jeté un autre en pâture à la police qui s’est jetée sur le pauvre avant que le coupable ne prenne ses jambes à son cou, quelle merde ce type je vous dis pas, une de mes raisons d’ailleurs de ne pas nommer les copains que j’avais à cette époque, ils n’en valent pas vraiment la peine.
    Pour en revenir aux faits, les flics qui ont sauté sur l’un des copains ont permis à l’autre de fuir, de mon côté j’ai pris un peu de temps à hésiter, mais j’ai finalement pris la décision de donner un gros coup de skateboard dans la tête d’un de nos assaillants pour laisser le temps au pauvre copain de se libérer. Je me suis mis en danger mais au moins, il a pu prendre la fuite avec moi, on a sauté par la fenêtre et on est parti dans des directions différentes pour la fuite, je crois qu’on a couru ensemble pour une cinquantaine de mètres avant qu’il ne parte plus haut, vers des buissons sur une colline. De mon côté, j’ai continué de courir un peu sur la route avant de monter sur ma planche. Certains flics sont arrivés en courant, d’autres en voiture. J’ai donc entamé la descente sur ces roulettes mais le véhicule se rapprochait trop vite, et moi, j’allais lentement. Il ne s’agissait en fait que d’une impression, même si le véhicule se rapprochait, il n’allait pas très vite selon moi, j’ai alors vraiment compris que j’allais vite en tombant sur un de ces panneaux électriques qui ont pour déterminer que j’allais à une vitesse de vingt-cinq miles par heure (quarante kilomètres par heure pour les gens normaux). J’ai su que quelque chose se passait. En fait, c’était ça mon don, voir et savoir quelle est la bonne chose à faire, pour me déplacer, comme si le monde me laissait le temps d’agir. C’est ce jour que j’ai su, la voiture allait me rattraper, il fallait alors sauter avec ma planche pour glisser sur la rambarde d’un escalier en ville, là où aucune voiture ne pourrait m’avoir. Déraper dans virages les plus difficiles, comme s’ils n’étaient que de simples tournants pour moi.

    En faisant rouler ma planche sur le bitume, en la faisant glisser sur ces barres, j’ai senti quelque chose, un sentiment de liberté bien plus fort que ce que j’avais pu ressentir avant. Je ne sais pas comment décrire ce sentiment avec précision, mais si cette liberté était du crack, je serais un déchet à côté de mon père. J’ai fini par échapper à la police mais les deux autres ne s’en sont pas aussi bien sortis, ils se sont fait choper. Je suis rentré plusieurs heures plus tard, non pas chez moi mais à la planque, je savais que le chef m’y attendrait. Il était au courant de tout ce qui s’était passé. Pourtant ça l’a étonné que je m’en sois sorti, j’étais tout aussi étonné que lui d’ailleurs. Sans les copains, on n’allait pas pouvoir continuer les cambriolages, alors le chef a voulu me dire de rentrer chez moi. J’aurais donné n’importe quoi pour avoir une raison de ne pas rentrer, mais à ce moment, je ne savais pas quoi dire, ou faire pour rester dans ce groupe. Je suis alors rentré chez moi, mon père et ma mère s’étaient encore engueulés vu la face de la maison, tout était pété, et j’ai juste trouvé mon père, avachi sur un fauteuil, en train de respirer calmement, il était en trip total. Mais j’ai pas trouvé ma mère, elle a dû prendre ce qui lui restait de courage pour partir de ce trou à merde qu’était notre foyer, je ne lui en veux pas, je gagnais pas mal d’argent quand elle a fait ça, et elle n’était pas faite pour être mère, j’espère juste qu’elle s’en sort plutôt bien dans la vie, peut-être un boulot honnête ou quelque chose dans le genre.
    Je suis allé me coucher sans que mon père ne remarque ma présence, et je me suis levé le matin avant de partir, sans qu’il ne me remarque. C’est d’ailleurs comme cela que j’ai quitté la maison, habillé des vêtements que je m’étais payés, de ma propre planche et de quelques fonds de base.

    Il me fallait maintenant me créer une nouvelle vie sans ma famille, j’ai cessé l’école et commencé à chercher les bonnes opportunités. Mais avant, je voulais vérifier quelque chose. Ce que j’avais ressenti lors de la fuite. Je voulais voir si c’était vraiment quelque chose de vrai, de spécial, ou bien si ce n’était que la peur qui m’avait guidé. Je suis alors allé au point le plus haut que je pouvais trouver, en haut d’une colline d’un quartier résidentiel proche de la ville. Une fois tout en haut, j’ai sauté sur ma planche et me suis laissé aller le plus vite possible sur la route. Je savais bien que c’était quelque chose de dangereux de faire ça. Mais je suis resté fidèle à moi-même à chercher ce sentiment de liberté puissante, la force du monde entier dans mon esprit. Et j’avais raison, je suis bien une personne spéciale, chaque coup de klaxon, je le voyais comme une récompense, l’expression de la jalousie de tous ses esclaves, alors que moi je suis libre. J’ai slalomé entre les voitures, pris des virages serrés avant de terminer dans un skatepark, à faire des figures qui auraient pourtant été trop risquées dans ma situation. Mon pouvoir, le voilà, cet œil d’Hermès, qui me permet d’être le plus libre des hommes.

    J’ai donc voulu monter un cran plus haut, une planche c’est bien, mais les voitures c’est mieux, je me suis mis en tête, à quatorze ans, que je voulais une voiture. C’est sans doute un peu jeune pour en trouver une rapidement. Mais je savais quoi faire, j’avais un plan. J’ai d’abord regardé comment rouler en théorie, quelques vidéos sur le Net, des documents d’écoles de conduite et autre. Putain c’était chiant à en mourir, j’ai eu l’impression que conduire devait être la chose la plus emmerdante du monde. Mais je me suis accroché pour aller à la deuxième étape de mon plan, ce n’était pas de voler une voiture pour la conduire, ça aurait été trop dangereux et j’aurais eu beau avoir ce pouvoir avec moi, sans savoir conduire, je ne peux rien éviter. Il fallait donc que je me fasse remarquer par quelqu’un, alors j’ai pensé revenir vers le type aux grandes dents qui m’avait embauché pour les cambriolages, je savais qu’il me faisait confiance et, si je venais vers lui avec une offre, il y aurait moyen qu’il me reprenne avec lui.

    C’est donc ce que j’ai fait, je suis parti le voir et je lui ai demandé de m’apprendre à conduire, il m’a demandé si je me foutais de lui mais ensuite, je lui ai parlé de ce qu’on pourrait faire si j’apprenais à conduire. On pourrait avoir deux choses assez géniales d’abord, la vente directe des voitures, soit à des ferrailleurs pas trop regardants, soit à des gens, il y aurait aussi le transport qui pourrait nous aider à nous développer. Et ouais, j’étais assez bon commerçant à ce jeune âge, j’étais fier de moi quand j’ai réussi à le convaincre de m’apprendre à conduire. Il n’y avait plus qu’un seul souci, ma taille. À quatorze ans, on n’est pas très grand. Mais bon, en levant le siège au maximum, ça a pu aller. J’ai eu du mal à apprendre, mais je n’abandonnais pas. Au bout de quelques semaines d’entraînement quotidien, le groupe a estimé que j’étais prêt à faire un test, on a donc trouvé un endroit où presque personne ne passait et on a regardé ce que j’étais capable de faire au volant. J’ai fait le parcours en roulant normalement, et le but était de le faire le plus vite possible, alors j’ai continué, encore et encore jusqu’à bien maîtriser le véhicule. C’est le jour de mes quinze ans que j’ai pu démontrer mes compétences en situation réelle. Le premier vol de voiture du groupe, une vieille chaussette d’il y a quelques dizaines d’années, c’était simplement pour un test. Mais on l’a fait, j’ai forcé la porte et allumé le contact avant de foncer avec un copilote avec moi qui était chargé de désactiver l’alarme pendant que je conduisais. Il y avait des agents de la circulation qui ont repéré le vol et ils ont commencé à nous prendre en chasse. C’était là, c’était maintenant, mon quart d’heure de gloire, le test ultime pour permettre au groupe de regagner en crédibilité et de gagner un plus d’argent. J’ai démarré à toute allure, faisant crisser les pneus dès le début, ça m’avait fait flipper ce truc mais j’ai bien maîtrisé le bousin. J’ai vite foncé et la sensation était comme celle avec ma planche, mais là, c’était vraiment indescriptible, cette sensation, je la ressens encore aujourd’hui, tous les jours quand je conduis. C’est simplement merveilleux pour moi, quelque chose dont je ne peux me passer, cette liberté et cette force que me donne mon pouvoir, je sens que je pourrais soulever un immeuble dans ses moments, à éviter chaque obstacle, réagir au quart de tour, non, plus vite encore et aller le plus vite possible. Cette voiture n’était la plus performante, alors j’ai eu une idée sur la route, je devais ralentir un peu pour laisser les flics se rapprocher, je suis allé en direction du pont et là j’ai commencé à foncer, tout droit devant moi. Ce n’est qu’à quelques mètres de l’arrivée des premiers câbles de soutien du pont que j’ai drifté pour la première fois. Magnifique…

    Les flics sont arrivés vers moi comme des fusées, de mon côté, je suis parti à droite toute sans qu’ils ne puissent réagir. Je regrette simplement d’avoir créé un accident qui a envoyé les pauvres à l’hôpital. En tout cas il ne m’a pas fallu plus de deux minutes pour amener la voiture vers une cachette pour que même un hélicoptère ne puisse la repérer. Le coup parfait, le copilote, que je n’ai jamais vraiment connu d’ailleurs, a aussi été très efficace dans la coupure de l’alarme, je crois qu’il avait réussi à la désactiver dès le début de la poursuite.
    J’étais heureux, j’avais repris une place au sein du groupe et du respect par le fait d’avoir trouvé un nouveau filon. Pourtant, comme il y a un équilibre dans cet univers, toutes ses bonnes choses sont venues avec leur lot d’emmerdes.

    Le chef ne m’a pas vraiment inquiété avec ça, sans doute parce que j’étais bien jeune. Pourtant, le fait que les copains aient été arrêtés et le fait qu’on avait trouvé une nouvelle source de revenus nous ont donnés deux problèmes. Les flics à nous trousses et une guerre de gang en préparation. J’ai remarqué le problème avant qu’il ne m’en parle. Je continuais les vols et, selon ce qui était ramené, soit on retapait le tout pour la revendre, soit on l’envoyait à des ferrailleurs. Le chef ne voulait toujours pas que je fasse du transport avant d’avoir au moins dix-sept ans, c’est compréhensible en soi, parfois piloter comme un démon n’est pas la meilleure option et avoir l’air adulte permettrait de mieux se poser dans le décor.

    Quelque mois plus tard, les choses ont vraiment commencé à urger, il y a un vol qui a mal tourné, une belle voiture de sport, elle était là, toute belle et je suis tombé dans le piège, au moment de forcer la porte, plusieurs types me sont tombés dessus. J’ai d’abord été roué de coups sans pouvoir me défendre avant d’être amené dans un endroit que je ne connaissais pas, sans doute la planque d’un autre groupe. J’étais dans une belle merde hein ? Eh bah ce n’est pas tout, ça, c’est encore empiré pour ma face. Déjà les types n’étaient pas très beaux mais en plus j’ai fini attaché, j’ai vraiment trouvé ça super flippant et malsain quand c’est arrivé, j’ai pas arrêté de me débattre mais qu’est-ce que je pouvais faire en vrai ? Tout à fait, rien du tout. Ils m’ont posé plein de questions sur le groupe auquel j’appartenais mais je n’ai rien balancé malgré les menaces. Rien jusqu’à ce que leur chef, un type mieux habillé que les autres, l’air aussi menaçant que mon boss, mais en différent se pointe et m’enfonce ses crocs dans le cou. C’était la première fois que je souffrais autant, je pensais toujours que les gens qui hurlaient face à la douleur abusaient un peu, j’ai remarqué ce jour que ce n’était pas le cas, et que les vampires sont vraiment de puissantes machines. Après la morsure, je n’ai pas balancé pourtant. Non pas par courage, mais parce que ce petit coup de croc me faisait tant souffrir que je n’avais plus la force de parler. Comme autre moyen de pression, je n’avais le droit que de boire, pas de mouvement, pas de nourriture. Et je n’ai jamais été très gros. Ce manège a duré plusieurs jours, j’avais toujours trop mal pour faire quoique ce soit et mes ravisseurs étaient des gens très peu patients, je m’en prenais plein la gueule tous les jours et leur boss venait s’abreuver tous les jours sur moi, mais très peu, il ne voulait sans doute pas me vider de mon sang juste me faire mal, bien trop mal pour que je n’arrive à parler malheureusement.

    C’est quelques jours, je crois, plus tard que j’ai pu sortir. Je ne me suis pas évadé non, je n’étais clairement pas en état de le faire, j’étais si faible que je voyais constamment flou, et il faisait sombre en plus. En fait, le repaire dans lequel j’étais s’est fait attaquer brutalement par des bêtes enragés. Il y en avait quoi… Huit ou neuf je crois, je n’ai pas vraiment fait attention, je me rappelle surtout des coups de feu, des cris et des rugissements, mais au niveau de la vue, il n’y avait plus grand-chose. La dernière chose dont j’ai souvenir dans l’endroit, c’est de voir mon chef se baisser pour me regarder. Je me suis réveillé plus tard, quelques heures ou quelques jours je ne sais pas. En fait, c’est une partie du groupe qui est venue me prendre. Donc, on était un gang de loups-garous pour la plupart, ça expliquait le sourire carnassier du boss. J’ai appris plusieurs choses après m’être remis de cette épreuve, d’abord, que j’étais quelqu’un de très chanceux, normalement, le groupe ne se déplace pour ce genre d’opération que pour sauver ceux qui ont le sang du loup, les humains en général sont des ressources remplaçables. J’ai en fait été sauvé parce que mon pouvoir était un réel atout pour le groupe, parce que j’étais encore un enfant et aussi parce que ce groupe de vampire rival commençait à trop s’approcher de nous. Une chance alors que la voiture que je voulais prendre se trouvait non loin de notre repaire. J’ai appris à faire plus attention suite à tout ça, on ne prend pas de voiture chère dans un quartier de pauvre, c’est soi un miracle, soit un piège, et Dieu est un couillon, donc quoi qu’il en soit c’est un piège.

    Le groupe avec le chef vampire n’avait pas été éliminé pour autant, tout le monde n’était pas là leur chef d’ailleurs, était absent. Avec les flics qui allaient bientôt nous retrouver, on a commencé à être dans une grosse urgence. C’est alors que le chef m’a confié comme mission de continuer le vol de voitures. C’est alors ce que j’ai fait, il a choisi de presque toutes les garder on en a vendu quelques-unes mais sans plus, j’ai eu une injonction à trouver un bon rapport entre quantité et qualité. Pendant ce temps, le groupe commençait à s’armer de plus en plus. Il y avait bien quelque chose qui était en train de se préparer. Et c’est là que j’ai vu pourquoi est-ce que le chef méritait amplement son titre au sein du groupe. Une fois qu’il eut estimé que tout fut prêt, il nous rassembla pour parler de son plan. Il s’avait que les vampires n’allaient pas tarder à nous trouver, ils nous ont suivis à l’odeur et ont des yeux discrets un peu partout, les flics quant à eux, savaient où était notre planque en toute logique. Le chef avait alors laissé des indices sur une fausse transaction qui aurait lieu dans la planque afin de nous prendre la main dans le sac. Son plan était que les vampires et la police allaient arriver en même temps. Il comptait là-dessus, et il eut raison. La nuit venant, l’on s’était organisé comme le chef l’avait dit, chaque voiture qui avait été gardée devait compter deux membres, un pilote et un copilote qui tiendrait une arme. L’on s’était caché derrière des bâches. Nous avons attendu près d’une heure dans les voitures, le chef était là installé sur une caisse en bois à attendre que nos ennemis arrivent. Il avait l’air calme, serein, c’était comme si tout ce qu’il avait dit était calculé en pouce près. Les vampires sont arrivés en premiers, il y en avait près d’une vingtaine, tous armés sans la moindre exception. Une fois tous entrés, ils ont compris qu’il y avait un piège. Ils ont tous dégainé leurs armes et à ce même moment, la police est arrivée pour faire cesser la transaction qu’elle soupçonnait. Au final, il y a eu un groupe de flic, un groupe de vampire, tous armés en train de pointer leur arme sur un loup-garou. La police avait maintenant une cible prise la main dans le sac, en train de menacer un homme désarmé, ils étaient obligés de se concentrer sur les vampires à présent, car ils représentaient la menace la plus immédiate. C’est là que les voitures ont pu démarrer et ont commencé à fuir, dans leur colère, les vampires nous ont tirés dessus, on pensait pouvoir s’en sortir mais à l’étonnement du chef, certaines voitures fonçaient dans les murs sans repartir plus tard. Certains de nos compagnons ne sont jamais sorti de la planque Les vampires avaient des balles évidemment, mais le temps avance, la technologie aussi, et l'on peut préparer de l'aconit avec les balles, ils avaient en effet prévu de nous abattre, logique alors, de s’armer en conséquence lorsqu’on s’apprête à affronter des loups-garous. C’est comme ça que la plupart de mes collègues ont fini entre quatre planche, fumés par des balles empoisonnées. Pendant la zizanie, j’ai vu le chef prendre les opportunités qu’il avait pour rester en vie. Il n’a pas vu le type derrière lui, alors j’ai décidé de prendre un risque et de désobéir à l’ordre initial maintenant que la plus grande partie d’entre nous avait pu fuir. J’ai foncé en direction du type qui allait tuer le chef et je l’ai percuté pour l’envoyer valser. Le chef a vite compris, il est monté alors qu’un flic s’est mis à lui tirer dessus pour l’empêcher de fuir. J’ai mis les gaz avant même que la portière ne soit refermée, et j’ai roulé comme un démon le plus loin possible. La voiture s’était prise des impacts de balles, mais elle pouvait toujours rouler, alors autant la faire aller à fond. Et c’est ce que j’ai fait, j’ai roulé si vite qu’il nous a fallu moins d’une heure pour sortir de la ville. Pour nous arrêter, je suis parti me cacher dans un endroit désert, pas loin de quelques arbres sauvages pour cacher la voiture de la vue du ciel et nous l’avons tous deux abandonnée là. Nous avons ensuite marché pendant le reste de la nuit, toujours vers le sud assez loin de la ville pour que nous nous fassions discrets. Nous avions tous les deux l’air d’un père et de son fils en pleine randonnée. Je n’osais pas lui faire part de cette idée qui secrètement, me plaisait. J’ai conscience que nous n’étions pas des enfants de chœur, mais cet homme s’est plus occupé de moi que de n’importe qui. Il m’a appris à conduire, a corrigé des erreurs que je faisais afin de ne plus avoir l’air trop con, m’a redonné un certain goût pour le savoir et la lecture et m’a permis de ne pas être un déchet.
    Pendant la route, une personne nous a abordés en nous demandant ce que nous faisions là seuls et pas si propres que ça. Je ne savais pas vraiment quoi lui répondre et c’est alors que le chef m’a pris par l’épaule et lui a simplement dit : « Mon fils et moi revenons d’une randonnée. » Il a dû avoir la même idée je crois. L’inconnu nous a alors souhaité une bonne continuation avant de nous laisser à cette route dans laquelle j’appris une information que très peu dans le groupe avait le droit de connaître. Le nom du chef, et ce nom, je vais bien te le partager, de toutes façons, ce n’est pas comme si tu avais une quelconque intention de nuire à cette personne. Son nom est Seimon Priddy, et c’est avec lui que j’ai pu devenir quelqu’un.

    Nous sommes revenus en ville plusieurs jours plus tard, dans une nouvelle planque dans laquelle quelques membres du groupe avaient réussi à s’installer. On a donc pu reprendre nos activités avec plus de puissance que jamais, et l’underground de San Francisco allait se souvenir de cette opération, les autres groupes de la ville allaient connaître le nom Y Ddraig Goch gang.
    Mes compétences en voiture m’aidaient de plus en plus, je devenais encore plus productif qu’avant, plus attentionné. J’avais même trouvé un endroit dans lequel j’allais un peu plus souvent. Les voitures venaient et partaient. Une partie du gang s’occupait de tout ce qui était drogue et le chef refusait toujours que je m’en approche. Je ne montrais pas vraiment de résistance à cette interdiction, cette merde a détruit ma vie avant même que je sois dans le ventre de ma mère. Une sorte de routine commençait à s’installer, dans ce domaine, ce n’est pas vraiment un bon signe, il faut toujours rester aux aguets, et l’habitude est quelque chose qui ramollit. Et de toutes façons, une surprise est si vite arrivée, mais non, pas cette fois. Quelques mois après mon seizième anniversaire. Nous étions toujours dans cette espèce de routine, Seimon s’occupait des problèmes à la source et souvent même, avant qu’ils ne deviennent des problèmes. Il y a quand même eu du changement de mon côté, j’avais beau être un conducteur hors pair, j’avais beau avoir comme une autre famille, je n’en restais pas moins un garçon tout à fait normal, et je suis tombé sous le charme d’une fille, comme presque tous les garçons de mon âge.

    C’était une soirée de travail tout à fait normale pour moi. Je cherchais discrètement une voiture que l’on pourrait modifier et vendre. C’était une nuit assez chanceuse dans mes souvenirs car je venais de tomber sur une vieille corvette avec plein de bosses complètement maltraitée, des jantes rayées, de vieux impacts jamais pris en charge ainsi que les balais d’essuie-glaces use depuis plus d’une année complète. J’allais alors sauver cette beauté des griffes de son propriétaire insensible aux doux arts de la mécanique. Et non pauvre abruti, ce n’est pas de cette fille que je suis tombé amoureux, je ne suis pas un de ces gros timbrés. J’ai simplement une passion assez forte pour l’automobile, les motos y compris.
    J’ai rencontré la fille dont je voulais vous parler le même soir. Il pleuvait, il y avait aussi le fameux brouillard de la ville, rien de mieux pour être discret. Les temps humides sont aussi connus pour mieux absorber les sons, je n’allais donc pas faire grand bruit avec ce vol, merveilleux. Ce qui le fut moins, c’est que j’ai quand même entendu un cri assez strident, une personne qui appelait à l’aide. Normalement, je ne me serais pas mêlé de ce genre d’histoire, ce n’est pas censé être mon problème et c’est le genre de chose qui attire le plus d’emmerdes. Mais j’ai agi, j’ai pris le premier objet lourd qui se trouvait dans la voiture et je l’ai jeté au crâne de l’agresseur de cette pauvrette. Je lui ai dit de monter en vitesse et je me suis mis à rouler, en en profitant d’ailleurs pour mettre un coup de portière sur la face de l’autre, afin qu’il ne tente pas de venir me chercher.
    Je n’ai pas beaucoup parlé quand elle était dans la voiture, je lui ai simplement demandé où est-ce qu’elle habitait, j’ai fait un détour pour un peu plus de sécurité et je l’ai déposé chez elle. J’ai fait l’erreur de sortir de la voiture et de voir son visage, éclairé par un lampadaire de la rue où elle habitait. Quelle misère, elle était magnifique, je te dirais bien que c’était un avion de chasse, mais ce serait insulter sa beauté. Ouais… Je suis vite tombé sous le charme. Je lui ai dit mon nom, Logan, elle m’a dit le sien Maisie. Je lui ai souri, j’aurais voulu lui dire autre chose, mais je n’ai rien pu dire, c’était vraiment bizarre comme sensation.
    C’est alors que dès le lendemain, tout en cherchant d’autres voitures à amener, je me suis mis à chercher cette fille en même temps. Ce petit manège a duré plusieurs jours jusqu’à ce que j’arrive à la croiser, en allant me chercher une boisson fraîche. Je l’ai vue, elle m’a vue aussi, ainsi que ma boisson et je n’ai pu que dire :

    - Un café ?

    Et bah tu sais quoi ? Ça a marché, moi-même j’avais du mal à y croire. On a alors discuté de tout et de rien pendant un bon petit moment, puis nous avons marché, marché ensemble et appris à se connaître, un jeu sympathique, qui a duré trois semaines avant que je ne décide, en plein dans une salle de cinéma alors que l’on regardait un film d’horreur, de lui laisser un baiser sur ses lèvres. C’était la première fois que j’embrassais quelqu’un. Malgré tout ce temps, je n’avais pas trouvé le courage de lui dire quelle était mon activité, ça aurait été trop dangereux pour le groupe, pour elle et pour moi. Et pourtant, j’aurais dû, mais ma lâcheté m’a fait payer le prix.

    Cela devait bien faire six bons mois que je n’avais d’yeux que pour Maisie. J’avais bientôt dix-sept ans et le groupe, qui se portait bien, commençait à avoir un nouveau problème. Les triades ont souvent été un problème sur les grandes villes côtières, aussi bien pour les flics que pour les gangs opposés. J’en ai rencontré pendant une nuit par hasard, ils étaient en train de faire une course clandestine de rue. À la clef, un bon petit paquet de fric. Je me suis inscrit à la dernière minute. Je n’avais certes, pas la dernière voiture dernière cri, mais ce jouet roulait bien, et il me convenait. Les voitures ont démarré en trombe et le rugissement des moteurs s’est fait ressentir partout autour de moi. Et comme à mon habitude, ce don s’est déclenché à mesure de mon accélération. C’est comme ça, que j’ai pu faire des drifts et éviter certains pièges que les triades avaient posés pour truquer la course. J’ai fini premier. Mais ça ne voulait pas dire que j’avais gagné, non, loin de là. Ils ont refusé de me payer, en me disant que j’avais modifié le véhicule dans le but de les tromper, puis que c’était un véhicule volé, tout comme les leurs. Ils ont juste cherché des excuses à la noix pour ne pas me payer, alors je me suis énervé avant de me faire tabasser. Visiblement, j’avais mal retenu la leçon d’il y avait quelques années. Ils m’ont dit de faire une autre course, pour de plus gros enjeux et qu’ils allaient me contacter à nouveau. Ils voulaient que je me mette à travailler pour eux à la fin. Franchement, de superbes commerçants, d’abord ils te maravent la face avant de te dire de bosser pour eux. C’était assez efficace, ils m’ont tellement intimidé que je n’ai pas quitté la ville, j’ai simplement attendu de me faire contacter, sans en parler au chef. Du moins, je ne l’ai pas abordé pour en parler, c’est plutôt lui qui a fait le premier pas. Il voulait me dire qu’il avait entendu parler de l’installation de triades chinoises en ville qui organisaient des courses pour de grosses sommes. Il m’a alors dit de ne surtout pas y aller, c’est une merde d’arnaque et il me connaissant, il s’avait que j’y aurais été si l’on ne m’avait pas prévenu. Eh bah il avait raison le bougre, j’y suis allé, et je le regrette encore aujourd’hui. C’était l’occasion parfaite alors je lui ai parlé du fait que je m’étais déjà mis dans une telle merde.
    Je lui ai dit qu’ils allaient me contacter, je ne sais pas comment, mais je le saurais au moment venu. Naturellement, Seimon m’a dit de ne pas répondre à leur appel, quoiqu’il arrive. J’étais d’accord avec lui en principe, le meilleur moyen de ne pas empirer les choses serait simplement de ne plus les chercher. Alors c’est ce que j’ai fait, je me suis tenu tranquille pendant un temps. Mais ça ne les a pas empêchés de me contacter, comme ils me l’avaient promis. C’était simple, efficace, impossible à refuser.

    Ils s’en sont directement pris à Maisie pendant une soirée qu’on passait ensemble, j’ai aussi conclu que mettre des coups de pied aux gens déjà au sol devait être une manière de leur dire bonjour. Je n’ai pas réussi à empêcher ça, ils l’ont prise avant de me dire ces mots : « Rendez-vous à une heure du matin sur Meade avenue, près de la troisième rue. ». Ils m’ont laissé un sac de sport avant de partir. Super, j’avais réussi à mettre une innocente dans le genre de merde qui me concerne. Je suis allé à la planque pour me débarbouiller et réfléchir à la situation, je ne savais même plus comment penser. Je n’ai pas vraiment dit de mot, j’ai juste pris une voiture que l’on devait vendre, elle venait d’être modifiée pour la remettre un peu à jour au niveau de ses mécaniques et j’ai passé le temps qui me restait à installer un kit de peroxyde d’hydrogène, vu la voiture, elle n’allait pas faire long feu avec ce genre de kit mais ça allait au moins me permettre de la sauver. Avant de partir, j’ai ouvert le sac qui contenait un casque noir à visière opaque, des gants et une veste, qui était un peu trop grande pour moi.
    Je suis allé à la course, je l’ai vu dans le public, elle était proche d’un des types qui l’avaient prise. L’adversaire que j’allais affronter avait un sacré bolide, et moi, juste une vielle Fox Body avec un kit à Nitro. C’était une course assez grosse, longue avec des bons enjeux pour le gagnant, outre l’argent, c’était surtout pour faire parler d’un gang.
    J’ai jamais aimé ce genre de connerie, même dans le mien, et viens qu’on est contre le gouvernement et qu’on doit tout faire dans l’ombre car ils vont pas nous laisser faire et tout et tout mais ils font exactement la même chose, avec des méthodes différentes c’est tout. Mais au fond, c’est la même bataille pour le monopole des lieux, des ressources et de l’argent. C’est la même merde, quel que soit le gouvernement que l’on choisit.
    Au départ de la course, la triade regardait ma voiture avec un certain dégoût, comme s’ils pensaient que j’allais faire exprès de perdre malgré l’otage. Et pourtant…
    La course a commencé, la première voiture avait une meilleure accélération, elle m’a dépassée dès le début, et comme la troisième rue est une longue ligne droite, j’ai eu un gros désavantage sur ce point. Mais, il y a quelque chose qui pouvait aller pour moi. Même à ce genre d’heure, la circulation est importante.
    On est sorti de Meade avenue avant d’atteindre l’a troisième, et l’autre à commencer à montrer la puissance de son moteur en poussant ses accélérations. Moi aussi je roulais vite, mais beaucoup moins que lui. C’est au bout du premier kilomètre que j’ai pu voir mon avantage. Mon adversaire a dû prendre le temps de ralentir un peu pour éviter certains véhicules alors que de mon côté, je n’ai presque pas touché le frein, j’ai slalomé entre les voitures, comme si c’était tout à fait naturel, ce qui m’a fait rattraper une part de mon retard. Au bout de trois kilomètres, je commençais à être vraiment proche de lui, et c’est là qu’il y a eu ce virage serré sur la seizième rue. Vu la largeur de son drift, il a utilisé le frein à main, sauf que mon œil l’a vu, c’est en clutch qu’il fallait partir pour celui-là. Il a fini par rouler sur le trottoir et a pris un retard a se prendre des objets et tourner sur la route. Je venais enfin de le dépasser. C’est là qu’on allait pouvoir commencer à s’amuser. Le monde a changé dès ce moment-là. Ce n’étaient plus des rues, mais des lignes à suivre, un chemin de pensée où le meilleur choix compte. Mon adversaire a vu la route, une course vers l’argent et la victoire, mais il fallait offrir une œuvre d’art. Quelques centaines de mètres plus loin, pour un virage en épingle, j’ai pris de l’avance sur mon tête-à-queue pour en faire deux d’affilée et prendre le virage le plus tôt possible, j’ai poussé mon accélération. Le plus fort possible sur Market Street, j’allais appuyer sur la nitro mais au dernier moment, j’ai vu le souci, ces phares à la droite de la route cent un. J’ai cessé d’appuyer sur l’accélérateur et rétrogradé doucement, sans freiner pour ne pas activer les feux de frein. L’adversaire a cru m’avoir rattrapé, j’ai vu son regard et c’est là que j’ai commencé à freiner, de plus en plus fort. L’autre voiture, elle, s’est pris le camion. Je ne connais pas la suite de la vie du conducteur, bien que je ne pense pas qu’il ait pu survivre à ça, je me suis contenté de me fondre avec les autres voitures et je me suis remis à conduire jusqu’à la ligne d’arrivée sans me retourner. Je sais bien que c’était cruel de ma part mais je n’avais pas le choix, et je préfère ne pas penser à ce qu’il s’est passé. Officiellement, je suis juste un usager de la route qui a vu une voiture foncer à toute allure se prendre un camion en écharpe. J’ai donc gagné la course, mais ça ne leur a pas suffi, quand ils ont remarqué que l’autre n’a jamais franchi la ligne d’arrivée, des questions ont commencé à se poser, je leur ai répondu qu’il s’est pris un camion en roulant. Je me suis dépêché de prendre Maisie pour la mettre en voiture mais la triade m’a forcé à m’arrêter. Ils ont commencé à abuser de ma confiance et m’ont dit de revenir au prochain contact. J’ai craqué, pris l’arme de celui qui me menaçait du doigt et l’ai pris en otage, maintenant, c’était du tout ou rien. Maisie voyait ce que je faisais dans la voiture, elle n’avait toujours pas vu mon visage et ne savait pas que j’étais le conducteur au casque opaque. Ça doit être pour ça qu’elle m’a obéi sans broncher quand je lui ai tendu l’arme et de continuer de la pointer sur l’autre type.
    qui suis-je ?
    x Pseudo : (Lord) Arathorn Dubelem
    x Âge : Cheh
    x Avez vous lu le règlement :  What a Face
    x Crédits avatar Ichiro de l'oeuvre Hypnosis Mic
    x Comment as-tu connu MS : une longue histoire de voyage depuis londre en passant par la Nouvelle-Orléans
    x Ta fréquence de connexion approximative : Aproximatif c'est déjà trop précis pour moi, on va dire assez souvent ?
    x Petit mot pour la fin? j'ai pas tiré la chasse



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    Sorcier Neutre
    J’avais définitivement réussi à empirer la situation, et ce n’était pas encore fini, jeune et con et amoureux comme j’étais, j’ai roulé toute allure, toujours le type en joue par ma copine qui allait finir avec un sacré traumatisme de l’évènement. Elle pleurait et continuait de pointer le membre de cette triade. De mon côté, je savais que j’étais pris en chasse, la pauvre à côté de moi n’a pas eu besoin de me le dire. Il semblait donc que la course n’était pas terminée. J’ai pris la direction du sud pour sortir de la ville le plus vite possible. J’aimerais juste passer la partie de la course-poursuite si possible, j’ai pas envie de parler de ce que je ressentais dans la voiture et de ce qui se passait à l’intérieur, je vais plutôt passer au moment où j’ai pu arrêter la voiture, quelques heures plus tard, loin de la ville. Je suis allé sur une colline au nord d’un village appelé Twin Creeks. J’ai pu descendre de la voiture, reprendre l’arme et faire sortir le gangster, j’ai aussi dit à ma copine de venir pour lui dire d’ouvrir le coffre afin que je mette le type dedans, une fois que j’ai pu le mettre dans le coffre et prendre son téléphone, il était aveuglé et presque sourd, j’avais un minimum de sécurité à présent. J’ai pu déposer l’arme par terre et respirer un peu, sans pour autant retirer mon casque, je me suis assis, et Maisie a saisi l’occasion pour se saisir à nouveau du pistolet pour me le pointer au visage. Et là c’était vraiment étrange, j’avais l’air plus serein que face au triades, mais j’avais en réalité plus de peur que je n’avais pu jamais en ressentir.

    Ses cris… Je voulais lui dire que j’étais désolé, mais chacun de mes mots était coupé par un cri de sa part pour que je me taise. Alors je me suis tu, et elle aussi, pendant plusieurs secondes, je l’ai regardée, j’ai vu la peur sur son visage et le regret devait se tracer sur le mien. Comme rien ne se passait, j’ai commencé à bouger très doucement, plaçant mes mains au niveau de mon casque. Et il y a eu un tir de sa part. Elle avait tiré à côté mais j’ai sursauté et mes mains se sont séparées de mon casque pour simplement tenir en l’air. J’ai cessé de bouger. Cessé de parler, attendant que quelque chose se passe, et, justement, quelque chose s’est passé, mon téléphone a sonné. Je n’ai pas osé bouger de peur de me prendre une balle, et que celle-ci ne fasse mouche. C’est quand elle m’a dit : « réponds, et met le haut-parleur » que j’ai sorti mon téléphone et répondu, sans enlever mon casque. C’était Seimon à l’appareil.

    - Allo Logan, tout va bien ? Je ne t’ai pas vu pour l’instant, tout va bien fiston ?
    - Seimon, je me suis mis dans une belle merde.
    - Oui, tu vois les triades qui ont voulu me contacter ? Ils m’ont fait quelque chose, et je n’ai pas pu refuser d’aller les voir, et maintenant j’ai un de leurs chefs dans le coffre d’une de nos voitures.
    - Oh bordel qu’est-ce que t’as fait encore
    - Je sais pas, j’ai paniqué, ils voulaient que je continue les courses et c’est tout ce que j’ai trouvé pour avoir un peu de paix, je voulais pas impliquer le gang dedans.
    - Je t’ai demandé ce que t’as fait merde, c’est pas tes excuses qui vont te sortir de la merde.
    - J’ai fait la course, et mon adversaire s’est pris un camion, je crois qu’il en est mort, ils ont voulu que je continue les courses pour eux alors j’ai pris le premier type qui venait, son arme et je l’ai foutu dans la voiture avant de partir, je suis loin de la ville en ce moment.
    - Et il sait que tu fais partie du gang ?
    - Non, il en sait rien
    - Où es-tu ?
    - Je peux pas vraiment te le dire je crois, c’est dangereux.
    - Logan ! Dis-moi où est-ce que tu te trouves merde !

    J’ai alors posé mon regard vers Maisie qui ne savait pas quoi faire, dans la peur sûrement, elle a fait un oui de la tête.

    - Sur une colline au niveau d’un bois entre Twin Creeks et English Town. Ah et le membre de la Triade ne peut pas contacter ses copains, j’ai son téléphone. Et évite de rameuter tout le monde s’il te plaît, ce sera beaucoup mieux si tu viens seul.
    - T’es vraiment un p’tit con Logan, bon j’arrive, tente de garder la même position.

    Il a raccroché juste après. J’ai laissé le téléphone tomber sur l’herbe pour mettre les mains en l’air. Maisie m’a demandé une confirmation, si je m’appelais bien Logan, j’ai répondu « Oui, Maisie ». J’ai tenté à nouveau de retirer mon casque, elle n’a pas bougé. Elle a simplement lâché l’arme quand elle a vu ma tête. Avec le casque, c’était plus simple d’essayer de lui dire que j’étais désolé de toute cette histoire malgré le risque de perdre la vie. Et une fois cette protection en moins, c’était comme si un spectre m’avait arraché les cordes vocales, je ne pouvais plus vraiment parler. J’ai alors tenté d’avancer vers elle, mais à chaque pas que je faisais, elle reculait de deux. Elle ne me reconnaissait pas, pensait que je n’étais pas comme ça, elle pensait que j’étais un gamin avec un boulot et rien de plus. Elle ne trouvait pas les mots, et moi non plus. Ce genre de silence, c’est le plus bruyant du monde, et il n’est vraiment pas agréable à entendre. Nous l’avons supporté quelques minutes avant que je me mette à prononcer les premiers mots. J’ai décidé de jouer sur la carte de l’honnêteté, je lui ai tout raconté, tout ce que j’avais gardé pour moi, mon enfance, la manière dont j’ai connu le gang, comment j’ai appris à conduire. Évidemment, cette histoire ne lui a pas plus, elle a compris que, près de moi, elle courrait un grand danger, et j’ai partagé cet avis que je réalisais un peu trop tard. Ces sur cette colline alors, que notre relation a cédée. Nos sentiments étaient forts, et difficiles à briser, mais j’ai préféré ne plus la revoir plutôt que de risquer de la faire mourir. Nous allions nous séparer, définitivement, au moment où j’irais la ramener devant chez elle. Nous avons fait l’erreur d’une dernière accolade, nous nous sommes sérés forts, jusqu’à l’arrivée de mon chef.

    Quand il est arrivé, il a vite compris la situation, une fille, voilà pourquoi je n’ai pas pu résister à l’appel de la course. Il a ouvert le coffre, sorti le type et m’a demandé de mettre Maisie dans la voiture, une fois qu’elle fut à l’intérieur, Seimon a roué de coups jusqu’à ce qu’il supplie d’arrêter. Il m’a par la suite demandé le téléphone et a forcé le membre de la triade à appeler ses amis, une fois chose faite, Seimon s’est présenté comme le chef des Y Ddraig Goch. Il a dit que j’étais sous sa protection et d’autres choses pour montrer qu’il fallait pas venir emmerder les protégés du gang. Ça a visiblement été efficace. Dans mes souvenirs, l’affaire s’est conclue par une punition sévère pour le chef du groupe qui avait tenté de me faire courir, les responsables de la triade se fichent un peu de savoir qu’un gamin roule bien en voiture, premièrement parce que je n’ai pas fait perdre tant de fric que ça et ensuite, parce que l’homme en question avait agi contre les principes de leur groupe. On comprend vite ces « questions de principe » dans les gangs. On a laissé le type ici, se démerder pour rentrer. De notre côté, Seimon a pris sa voiture et m’a dit de le rejoindre après avoir déposé mon amie. Et c’est ce que j’ai fait, je l’ai déposée près de chez elle, et nous nous sommes dit adieu. Je suis ensuite retourné à la planque et après avoir parlé sincèrement avec Seimon, je suis allé travailler derechef. Je pense que c’est mieux ainsi, quoique aujourd’hui, je pourrais peut-être aller la revoir… Non, ce serait assez malsain même si je ne suis plus dans le groupe.

    Eh oui, je ne suis plus dans le groupe, je l’ai quitté pendant la guerre qu’il y a eue. C’était le dernier épisode de la vie avec ce père de substitution. Il y a deux ans, la guerre a commencé. On voyait partout aux infos que la ville se mettait de plus en plus de tension. Des groupes lycans et vampires s’affrontaient, d’autres s‘alliaient, et peu allaient vers les humains. C’était à qui tuerait le plus. Seimon n’aimait pas ça, premièrement car c’était mauvais pour les affaires mais aussi parce que ce type à un cœur, et j’ai toujours refusé de devenir un loup-garou. Il était compréhensif mais ça me mettait en danger, je ne pouvais pas continuellement être sur la route, et la plupart du temps elles étaient bloquées par des barrages et des groupes qui s’entretuaient.

    J’ai tenté de rester le plus longtemps possible dans le gang mais le danger devenait de plus en plus présent et l’on était obligé de faire quelque chose. Les Y Ddraig Goch ont dû prendre la décision de se dissoudre pour assurer la sécurité de chacun, après tout, Seimon et son cercle proche étaient des lycanthropes, il ne faut pas l’oublier. C’est alors que Seimon a eu une idée pour moi, je lui étais trop fidèle pour me barrer comme ça. Il m’a dit de quitter le groupe, mais d’aider un maximum de monde, humains, vampires, lycanthropes. Le groupe de Seimon se voulait être une force d’alliance qui n’attaquerait pas mais se concentrerait sur la protection. Il avait trouvé un nouveau filon à exploiter et ça se voyait. Dans son idée, je ne faisais officiellement plus partie du groupe. Mais dans les faits, il allait m’aider à trouver des informations sur des besoins, par exemple, prendre des poches de sang pour les amener à des vampires, ou bien faire de la livraison de médicaments et de matériel de soins pour les humains, trouver des refuges et ressources pour tout le monde en somme. Et ça a bien marché, aussi bien pour moi financièrement que pour Seimon et ses amis socialement, ils ont pu se faire entendre, j’ai aussi vu Seimon passer à la télé pour dire des mots qu’il n’avait jamais dit avant, des mots bien charmeurs de sur une sorte de paix. Bien évidemment, il n’a pas promis que les lycans et les vampires étaient de doux enfants de chœur absolument pacifiques. Il a simplement rappelé le côté inutile de cette guerre, la vanité de vouloir annihiler une espèce probablement aussi vieille que l’humanité. Il a tout fait pour démotiver un maximum de gens à la guerre mais aussi pour les encourager à se protéger en cas de danger. Il a su trouver les mots et a montré une belle efficacité. Certes il n’a pas fait cesser la guerre, certes, Seimon n’a pas non plus sauvé la ville, mais il a réussi à apaiser des tensions, il a parlé comme un père. Et je crois que c’est ce qu’il est, le père que j’aurais dû avoir pour être quelqu’un de meilleur.

    Après la guerre, toutes ces histoires de gangs furent terminées, Seimon s’est mis à commencer à vouloir une autre vie, toujours à la recherche d’un bon filon et d’un bon profit, et nous sommes restés très proches, comme avec ses amis. De mon côté, je n’ai pas eu la même évolution, j’ai continué à gagner ma vie avec ma voiture, aussi bien légalement que non, cette vielle Fox Body est devenu la mienne, un vieux tas de ferraille que j’aime beaucoup. Je ne touche pas à la drogue, que ce soit pour la vente ou la consommation, mais je travaille bien, je prends le boulot et je ne pose pas de questions si ce n’est le nécessaire, poids, destination, vite, pas vite… Je ne regrette pas la vie que j’ai eue, il est temps maintenant, que je trouve un moyen de faire mes propres évolutions et de commencer à vivre dans un monde qui n’attend que moi. Merci beaucoup Seimon.

    Et voilà, c’est ça mon histoire, un fils de crackheads complément paumés dans la vie qui a pu s’en sortir grâce à un gangster et une drôle de capacité à la conduite. Ça a été long, mais maintenant beauté, tu sais tout sur moi.
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    Félicitations pour la validation !
    L'épreuve de la fiche est à présent terminée ! Et tu l'as réussi haut la main. Nous sommes ravis de te compter parmi nous et bien que ce soit déjà fait, nous te souhaitons la bienvenue dans nos rangs ! On espère que tu te plairas par minou (eheh j'suis obligée de la faire à chaque fois, sorry) et si tu rencontres le moindre problème, garde à l'esprit que nos MPs sont toujours ouverts alors n'hésite pas !
    Et maintenant ? Que dois-je faire ?
    En réalité, tu n'as pas vraiment d'obligations désormais. Tu es libre de faire ce que tu as envie, mais on te conseille tout de même de trouver un partenaire avec qui RP ! Concernant les recensements, tu n'as pas besoin de t'en préoccuper, nous nous chargeons de la paperasse afin de te faciliter le travail (si c'est pas bô ça !) Nous te laissons tout de même quelques liens pratiques afin que tu vadrouilles à travers le forum.


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