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  • Humain Neutre
    Allyson Miller
    Allyson Miller
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    Date d'inscription : 21/05/2021
    Humain Neutre
    A driver, with adrenaline extra sir !I will not be forgotten this is my time to shine. I've got the scars to prove it, only the strong survive. I'm not afraid of dying, everyone has their time. Life never favored weakness, welcome to the pride.Comme tous les jeudis et peut être trois ou quatre autres soirs par semaine, j’ai décidé de fuir mon appartement. Je crois que le silence devient rapidement trop assourdissant pour moi. Je préfère le tintement des verres sur un fond de vieux rock, le tout couvert par deux trois ricanements rauques et des conversations de gars complètement imbibés. Avachie sur un tabouret de cuir, un coude sur le comptoir pour soutenir ma tête trop lourde, je balaye la salle des yeux à la recherche de distraction. Mon verre est vide mais pas pour longtemps, un coup d’œil à Joey et je lui fais un gentil sourire pour lui signifier que je suis en train de crever de soif.

    -Tu devrais ralentir un peu, tu crois pas ?

    Je cligne des yeux en le regardant, sans dire un mot. Mon expression est sans doute bien trop parlante pour que je prenne la peine d’user ma salive.

    -J’ai compris, ‘toutes façons ça sert à rien de te dire quoi que ce soit, hein.

    Un minuscule hochement de tête et je le vois s’emparer d’une bouteille de rhum à moitié vide afin de me remettre une ration de liquide ambré. Ce qui est bien avec Joey c’est que j’ai pas besoin de l’ouvrir pour qu’il comprenne, je crois qu’à force il doit bien connaître chacune de mes mimiques. Et il sait surtout que j’ai grand besoin de m’hydrater.. à ma manière. Je crois que ce qui l’étonnera toujours c’est que je finis par me débrouiller pour boire à l’œil. Non pas parce qu’il s’avère généreux et qu’il m’offre ma conso mais plutôt parce que je me démerde toujours pour me faire du fric quand je viens squatter les lieux. Concours de shots, partie de fléchettes ou de billard, paris plus cons les uns que les autres, je fonce dès que j’entrevois une occasion de rafler de l’oseille à des clients trop sûrs d’eux. J’ai une bonne descente, j’suis agile et je crois bien que la chance me sourit quand je picole. Ou peut être que je suis affreusement mauvaise question précision quand je suis sobre et que je peux pas faire pire quand j’ai 2 grammes dans le sang. Peu importe, le plus important c’est que je remplisse systématiquement mes poches d’un paquet de dollars.

    Le seul problème, à force de dépouiller les clients, c’est qu’ils se la jouent tous trouillards et que ça rend les choses moins amusantes. Et quand je cesse de m’amuser, je m’emmerde. Comme un rat mort. Mes doigts pianotent sur le comptoir tandis que j’attrape mon verre pour vider un quart du contenu, soupirant bruyamment en fronçant légèrement les sourcils. Si le bar est toujours bondé, je dois bien avouer qu’à presque 2 heures du matin, la population se réduit tout de même un peu. Et j’ai l’intime conviction que la plupart des branleurs qui sont encore dans le coin sont tous aussi pétés que moi. Et pas assez d’attaque pour se laisser tenter par un concours improvisé par mes soins. Je pourrais engloutir encore quelques shots de tequila mais j’aime mieux avoir de la concurrence, pour ça. Et parmi la foule, je vois personne qui titille mon intérêt ou mon esprit compétitif. Dans un nouveau soupire, je porte mon verre à mes lèvres et en siffle l’intégralité du contenu avant de le reposer bruyamment sur le bois du bar.

    -Bon. On dirait bien que la soirée est finie. J’vais rentrer.

    Je me relève lentement, écarquillant les yeux tandis que mes pieds touchent le parquet. Je me sens suffisamment légère, peut être même un peu trop, puisque je sens mes doigts se resserrer sur le bord du comptoir afin de jauger mon équilibre. Je titube un peu et je sens un regard désapprobateur se poser sur moi. Avant même de tourner la tête vers Joey je sais qu’il d’ores et déjà qu’il fronce les sourcils et qu’il secoue la tête à la négative. Je plonge mes yeux dans les siens, arborant un petit sourire malicieux et monsieur se met alors à croiser les bras sur son torse.

    -Tu crois sérieusement que je vais te laisser rentrer dans cet état ?

    J’hausse les épaules, avant d’émettre un petit rire tout ce qu’il y a de plus moqueur.

    -Pardon maman, tu veux peut être me raccompagner ?

    Ma représentation maternelle de la soirée fait le tour du bar et vient gentiment enfouir sa main dans ma veste en cuir afin d’en extraire les clés de ma bécane, avant de reprendre sa place sagement.

    -J’ai du boulot, j’ai pas que ça à faire, mais je garde ça.

    Je lève les yeux au ciel machinalement, récupérant mon paquet de clopes dans ma seconde poche duquel j’extrais un tube de tabac que je viens placer entre mes lèvres. C’est pas comme si je grimpais jamais sur ma moto après avoir bu. J’ai même plutôt de bons réflexes quand je suis bourrée d’ailleurs. Ou peut être bien que c’est ce que je crois. Peu importe si je dois ma survie à une chance insolente, quoi qu’il en soit, je suis toujours rentrée en un seul morceau d’ici et ce, peu importe le nombre de verres que j’avais pu enquiller.

    -T’es chiant Joey. A plus. Je repasserais d’main chercher mes clés, les paume pas.

    Slalomant jusqu’à la porte d’entrée de l’établissement, je choppe mon feu dans mon jean et laisse la flamme dansante lécher l’extrémité de mon cancer en barre. Une bouffée de nicotine, un petit nuage de fumée et je lève les yeux vers le ciel nocturne. J’ai rien contre l’exercice physique, je me fous de marcher en ville pour rentrer jusqu’à mon appartement mais j’ai étonnamment pas envie de vadrouiller ce soir. Je retrace le trajet qui m’attend dans mon esprit et tout en m’adossant au mur en brique du Devil’s, mes yeux redescendent vers ma moto, quelques mètres plus loin. Je pourrais inventer un stratagème pour tenter de récupérer mes clés mais je suis prise d’une flemme incroyable, à cet instant précis. Aspirant une nouvelle taffe, j’émets un léger grognement avant de quémander bruyamment :

    -Y’a pas quelqu’un qui a envie de faire un tour de bagnole ? Et accessoirement de me déposer ?

    J’ai le mérite d’être honnête, on me le reproche assez souvent. Mais au moins, ma demande est claire.
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    Sorcier Neutre
    Logan Fox
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    Sorcier Neutre
    Si l’excitation était une insulte, elle s’appellerait sans doute putain de bordel à cul de pompe à merde. Parce que là, tout de suite, c’est ce que je ressens. Et ouais me revoilà ! Le putain de Baudelaire des routes de la ville, et cette fois avec tout ce qu’il faut ! Je n’aurais jamais pensé que ce coup marcherait, mais ça a marché. Qu’est-ce qui a marché ? Eh bien c’est simple, ce qui m’a permis de remplacer ma digne Fox Body contre un vraie pièce de collection, un transport de colis pour un énième groupe de gentlemen, mais pas de la verdure cette fois si, ni des cailloux à fumer. Non cette fois c’était du lourd et du gros. On va sans doute en parler aux infos.

    Alors que je venais de réparer mon petit bolide et que je m’étais déjà remis à faire le coursier pour les gangs. Un chef était venu vers moi, encore une fois, le stéréotype de bon chic bon genre alors qu’il baigne dans la coke et se défonce sans doute plus que mes parents quand j’étais gosse. Mais bon, un costar c’est cher, donc il avait du pognon. Oui, je sais c’est con. Le type a vu que je n’étais pas du genre à gaffer avec les bagnoles. Donc il a eu l’idée de m’engager comme… il a dit quoi déjà ? Ah oui, intermittent ! Comme si j’avais l’étoffe d’un putain de clown… quand j’allais partir parce que j’ai compris qu’il me prenait pour le dernier des cons il a utilisé mon point faible, la promesse du pognon. Et ce type, je ne le connais toujours pas, mais si je dois bien dire un truc sur lui, c’est qu’il ment pas à ses employés. C’est donc comme ça que j’en suis venu à devenir le chauffeur pour… une bande de braqueurs de diamants, rien que ça. Ma part ? Cinquante-mille billets verts. Et si au moment de serrer la main de ce requin, j’avais su que le gain allait largement couvrir mes frais, et que mon prix était bien au deca de leurs espérances. J’aurais demandé une augmentation. Mais j’ai accepté et c’est le jeu, aller plus loin après l’accord serait revenu à le rouler, et je n’ai vraiment pas envie de refaire ce genre d’erreur, surtout que l’ancien groupe ne sera plus là pour couvrir mon cul si je foire. Les choses s’étant passées, je me suis retrouvé avec ma vielle voiture bleue prête à démarrer au moment où l’alarme sonnerait, ce fut chose faite, et la course fut mémorable. Ces types étaient des bons, ils avaient réussi à chopper un paquet incroyable de diamants en moins de temps qu’il ne le faut pour le dire. Tout aussi vite, au moment même où la portière s’est refermée, je suis parti au quart de tour. Voyant les sirènes au loin, la police n’a pas mis bien longtemps à remarquer que la voiture bleue qui allait bien trop vite était sans doute celle qu’ils recherchaient. Ils avaient certes de nouveaux bolides bien huilés, mais ils n’avaient clairement pas la formation qui va avec. Alors que de slalom en drift, je creusais une distance entre notre petit groupe et les forces de l’ordre, elles, se prenait murs et bouches à incendies en pleine poire. Oui, il y a eu du dégât dans la course, et la fox body n’a pas eu une éraflure. J’ai eu un peu de peine pour eux, et aussi pour le groupe qui ne savait pas que mes yeux étaient la clef de mon succès au volant. Si eux ne voyaient presque que des reflets et un flou dû au mouvement, moi je voyais le monde presque immobile et magnifique, étant comme le seul à avancer et à avoir le temps de réagir, de doser chaque virage, chaque accélération. Mais bien sûr, ça n’allait qu’être une petite avance. Pour vraiment les semer, il fallait prendre le gros du pari. Le Golden Gate. La raison de ma vitesse n’était en rien dû à une volonté de semer la police dans les rues. Mais bien de profiter de l’heure de pointe qui allait arriver d’ici quelques secondes et qui allait automatiquement signifier un pont bondé. Devant l’entrée du Joyau de San Francisco, les usagers de tous les jours s’approchaient et c’est au dernier moment, quand des voitures de police commençaient à refaire surface et que la masse de monde allait boucher le pont que j’ai grillé ce feu rouge. Au milieu du carrefour, j’étais dans les pleins rapports, c’était le moment parfait, la nitro. Après avoir passé le pont avant les autres, et profité de mon avantage pour passer avant tout le monde, ce n’était plus qu’une histoire de quelques kilomètres sur les routes annexes afin de les semer. Destination, le ferrailleur, c’était le dernier rodéo de mon vieux bolide, elle est partie en beauté dans un dernier élan héroïque avant de passer sons les pinces hydrauliques et les presses. Elle était enfin morte. Le groupe est reparti de son côté, j’avais rendez-vous dans un diner pas très loin d’ici une semaine après le coup pour recevoir ma paie. Et ça n’a pas manqué. J’étais là, eux aussi. Ils m’ont donné un sac, et m’ont même payé un café en prime pour les gros risques. Je ne vais plus jamais bosser avec eux, ils sont partis plus loin, sans doute pour se faire discret. De mon côté je n’ai pas grand-chose à craindre.

    Et voilà, c’était l’histoire du gros coup qui m’a remis les jambes bien droites et qui m’a permis de me payer un vrai petit bijou. Une merveilleuse, magnifique et formidable Jaguar F-type de 2021, je crois savoir que même les fana de Porsche la trouvaient plus fun à rouler. Oui je sais vu mon style il aurait fallu une Skyline. Mais comment refuser l’offre ? Quand elles sont sorties elles se vendaient entre 65 000 et 140 000 livres sterling, et là pour moins de 40 000 Dollars ? Soit un truc vraiment beaucoup moins cher. Alors que j’aurais de toutes façons dépensé tout autant en tuning dans une voiture plus mauvaise. Bon… j’ai dépensé quasiment toute ma paie et je me ne me suis toujours pas payé un appartement… mais bon elle a des sièges chauffants. Là je n’ai même pas eu à installer de kit nitro, même si je vais sans doute le faire ce soir malgré le V6. Ça pourrait être bien de pouvoir atteindre les 190 miles par heure. En plus il y a déjà un turbocompresseur pas mal dedans, donc allier les deux va… sans doute défoncer la soupape d’admission et les pistons. Il va falloir faire un renfort sur l’admission, souder une plaque de soutien devrait faire l’affaire.
    C’est avec ces pensées en tête qu’au volant de ma nouvelle copine, je me dirige vers chez Peter pour aller passer l’après-midi à faire mes modifications. Ohh l’extase ça va être absolument merveilleux. Il y a encore quelques mois j’étais dans une très mauvaise passe et là je me retrouve au volant d’une voiture qui a fait bander toute une génération de richards en costard qui voulaient faire croire qu’ils aimaient les voitures alors qu’ils voulaient juste faire un concours de grosse queue.

    Le garage de Peter est magnifique c’est un type qui aime tout de la mécanique, et l’argent aussi, il a certes une partie à laquelle on peut s’attendre avec des pièces mal rangées et du cambouis, mais le type a fait carreler le sol du garage, il fait des préparations de voiture pour les courses derrière une vitrine pour se faire sa pub. Ce mec est un génie, il a trouvé le moyen de montrer sa raie du cul au monde sans qu’on ne puisse aller l’emmerder. Son enseigne pète la classe à l’anglaise, en même temps c’est un roastbeef bien anglais qui rougit au moindre rayon de soleil, mais niveau classe il s’y connait.

    Pour m’annoncer à lui, je ne dis pas bonjour, je ne klaxonne même pas, je le vois sous le pont en train de s’occuper de la voiture d’une cliente, alors je fais vrombir le moteur et comme je m’y attendais, il se cogne la tête. Je m’en lasserait jamais de ce genre de conneries.

    « Putain Logan je t’ai déjà bordel… Aïe… J’vais t’enculer conn…. PUTAIN une F-TYPE ? »

    « Ouais t’as tout compris poil de carotte. T’as une place où je peux me foutre, je vais commencer la prépa, kit nitro et renfort, c’est une essence et je crois que c’est le modèle à 44 608 canards vu que c’est un V6 Turbo »



    « Mais tu fais chier avec tes calculs de merde là ! Arrête avec tes putains de canards bordel, c’est des chevaux c’est tout ! Allez, pose-toi au fond il y a un pont de libre… et va me chercher une bière aussi. »



    Et c’est ce que je fis, je me suis mis sur le pont, j’ai levé la voiture, comme si j’étais chez moi… il faut dire que j’ai passé plusieurs nuits dans ce garage quand Peter m’a sorti d’une salle passe, on est vite devenus de bons amis grâce à notre passion commune. La turlutte amicale. Les voitures.
    Ensuite, j’ai pris une bière la lui ai donnée et je m’en suis pris une pour moi avant de commencer à travailler sur le nouveau bijou. C’est vrai qu’elle est un peu vieille aujourd’hui, le monde est quasiment passé à l’électrique mais rien ne peut vraiment remplacer la joie d’un moteur à explosion.

    Première chose faite, retirer les roues et démonter les pneus, il va me falloir du plus solide que ça. Les freins sont bons, le liquide a une bonne pression, les plaques sont un peu trop neuves, il va falloir que je les use un peu avant de faire le mariole. Pareil pour les disques. Mais la partie qui m’intéresse c’est celle dont je me suis rapproché vers la fin de l’après-midi. Peter a bossé avec moi et il a même acheté une Pizza. Pizza qu’il m’a bien sûr fait payer pour que je puisse y toucher, mais on a bien mangé devant la bête. Et à 22H00 pétante, la voiture était presque prête.  

    « Yo Logan, j’ai plus de nitro dans le garage, il va falloir en prendre, je connais un gars qui pourras t’en filer pour pas cher, tu pourras revenir pour l’installation. Son marché ouvre très tard mais tu devrais trouver ton N2O tranquillement. »



    « Merci du conseil, de toutes façons, elle est prête à recevoir le kit, donc je vais simplement rouler encore quelques jours avec, sauf si je change d’avis encore… Oh putain Peter on a oublié un truc ! »



    Lui dis-je, tournant la tête vers lui paniqué.

    « Putain ouais t’as raison »



    « Les néons ! »



    Avons-nous dit à l’unisson. Les fameux néons. Je sais ce que le monde en pense mais cela ajoute vraiment une mise en valeur des courbes. Alors oui, ça fait souvent kéké sur des voitures comme ma vieille Fox Body, mais premièrement je vous emmerde, et ensuite, cette fois c’est une Jaguar F-type, les néons vont vraiment lui donner un style particulièrement classe.

    Alors nous avons mis des néons. Rouges, de la même couleur que ce bordeaux métallisé sanglant de cette œuvre d’art. Et ensuite, la nuit allait faire le reste du travail, mais pour ça, il faut rouler. Je suis parti de mon côté, et comme les bons comptes font les bons amis, j’ai tout de suite payé mon rouquin favori avant de partir faire vrombir la mélodie dans la ville. Et comme le moteur seul ne suffit pas, une bonne dose de musique électrique foutue à fond les ballons juste au feu tricolore pour attirer l’attention et c’est parti. Ma soirée a commencé en beauté d’ailleurs. Je me suis posté à côté d’une voiture de police. Alors l’idée m’est tout de suite venu. La musique forte et dansante, j’ai mis le son à fond avant de descendre de la voiture et de marcher jusqu’à être devant les flics. Je les ai pointés du doigt au rythme de l’introduction de la chanson et quand tout a commencé, de bons petits pas de disco pour attirer le rire et c’était parti, j’ai fait danser les poulets. Bon c’était drôle deux minutes mais je suis vite parti. Sur le temps de minuit, j’ai décidé de faire un peu crisser les pneus. Eh oui, j’ai une propulsion, donc je peux faire quelques folies. Quelque drifts pour chauffer quelques personnes qui se disent qu’elles vont me battre à la course. Je m’arrête à côté, fait ronronner la jaguar et j’attends leur réaction. Une bonne musique bien vibrante encore à fond, mais cette fois je me motive. Et au moment où le feu est passé au vert, nous avons foncé dans les rues de la ville, effrayant quelques personnes au passage avant que ces couillons ne se rentrent en eux quand j’ai pris le chemin d’une ruelle avant même qu’ils ne puissent réagir.

    En somme, oui, je m’éclate comme un gosse lors de cette soirée. Mais le temps avancer, et je commence à avoir soif. Pas d’alcool pour moi, j’ai eu une bière tout à l’heure et je veux continuer de rouler pour l’adrénaline.

    Je prends alors la route vers une épicerie de nuit pour y acheter un peu de soda et de l’eau. Car l’eau, c’est bon. Comme la bière. Et je roule. Et plus je roule, plus la nuit avance et les heures aussi, jusqu’à arriver vers les deux heures du matin, là où je commence à m’ennuyer un peu. Je ne fais pas trop de vagues pour éviter de trop user la voiture, mais aussi car prendre des risques de pauvre con n’est pas une habitude à prendre. Mais il me faut un truc, quelque chose qui va bouger, une chose qui me pousse à continuer de vaguer dans ces rues. Une chose qui donnerait un peu de piment.

    Dans le besoin de réfléchir, je me gare dans une petite allée de parcage près d’un bar, la musique coupée et le moteur tournant, je ferme les yeux imaginant un nouveau trajet. Je pourrais aller faire un roadtrip. J’ai encore un peu d’argent à dépenser et ça pourrait être marrant de voir un peu du pays. Ou une course alors. Un nouveau boulot, je pourrais aussi m’endormir, là tout de suite, je n’aurais qu’à trouver un parking sécurisé, payer, couper le moteur et dormir, pas besoin d’hôtel quand on a un tel bijou. Ou alors je pourrais sortir un peu de la ville, mais pas trop loin, juste assez pour observer les étoiles. Ce serait chouette aussi.

    Juste avant de faire marche arrière, j’entends une voix crier près de la voiture. Sans doute une voix qui vient de cette rue, de ce trottoir. Une voix disant

    « Y’a pas quelqu’un qui a envie de faire un tour de bagnole ? Et accessoirement de me déposer ? »

    Euréka ! enfin un peu d’amusement, conduire avec quelqu’un, je recule alors aussitôt et penche ma tête pour voir qui est l’auteure de cette voix. Et j’en perds alors la mienne. La Jaguar est un vraie beauté, un chef d’œuvre de mécanique et de design. Et me voilà juste devant une femme d’une beauté tout aussi impressionnante. Et pourtant dans un état déplorable. Sans doute encore une ivrogne. Je reste quasiment bouche-bée devant ce spectacle oxymorique avant de me ressaisir rapidement. De toutes façons, je suis là pour m’amuser, cette dame aussi alors qu’elle boive, moi aussi ça m’arrive de me mettre des mines. Et puis ce sera l’occasion de l’emmerder sur la route.

    « Un tour de bagnole ? Eh bien pourquoi pas. T’as l’air de t’emmerder, je me fais chier, t’as pas de caisse et j’ai un bijou. J’ai du temps à perdre, toi aussi… »

    Et après je me demande pourquoi j’ai jamais eu de relation… Bon au moins j’ai le mérite d’être clair. Et assez compréhensible pour les gens torchés, enfin j’espère.

    PS:
    Humain Neutre
    Allyson Miller
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    A driver, with adrenaline extra sir !I will not be forgotten this is my time to shine. I've got the scars to prove it, only the strong survive. I'm not afraid of dying, everyone has their time. Life never favored weakness, welcome to the pride.L’absence d’envie de rentrer chez moi me conduisait souvent à franchir la ligne qui sépare la témérité de l’imprudence. J’avais conscience que l’alcool n’aidait pas toujours à prendre les meilleures décisions qui soit et que bien souvent je me retrouvais à regretter de ne pas avoir simplement choisi de rentrer m’écrouler dans mon lit. Le truc c’est que j’avais besoin d’un peu plus de carburant, un dernier shot au doux nom d’adrénaline. C’est ce qui me portait au quotidien. Sentir les frissons parcourir ma peau et mon palpitant battre contre ma poitrine, c’était se sentir vivant. Et j’avais cruellement besoin de me sentir en vie. Et puis parfois les mauvais choix ne représentaient rien de plus qu’un pari risqué dont le jackpot était seulement de parvenir à finir la nuit en un seul morceau. Après tout, on pouvait tous y passer d’un simple coup de croc ou de griffe au détour d’une ruelle. J’étais pas pour autant partisane du « autant saisir toutes les occasions pour s’amuser gaiement et ne pas regretter le moindre instant de notre existence ». Non, très peu pour moi. Je préférais saisir toutes les opportunités qui s’offraient à moi dans le but de prolonger ces états d’ébriété ou de défonce dans lesquels je me jetais à corps perdu. J’étais pas une camée accro à ses fixes mais j’étais pas loin de préférer un quotidien brumeux qui parvenait à limiter mes pensées plutôt qu’une routine de sobriété quasi constante ponctuée de rares épisodes alcoolisés. Et voilà où ça me menait, je finissais par quémander mon amusement dans la rue, à qui voudrait tenter sa chance de parvenir à satisfaire mon besoin désespéré d’exaltation.

    Je titubais légèrement sur le trottoir lorsqu’une voix masculine me força à tourner la tête et à plisser les yeux. La luminosité qui émanait du véhicule me cramait un peu la rétine mais je m’approchais malgré tout afin de tenter de distinguer le conducteur plus nettement. Une voiture tape à l’œil, une approche tout aussi  vaseuse… j’haussais les épaules. Malgré mon attachement pour les bécanes, je devais reconnaître que la caisse en question paraissait prometteuse. Rien de tel que le mot « bijou » sortant de la bouche d’un homme pour confirmer mon intuition. S’il se vantait de pouvoir me conduire et qu’il calait à la prochaine rue, j’aurais tout le temps de revoir mon jugement. Mais ce trop plein d’assurance me confortait dans l’idée que le moteur ronronnerait tout au long de notre ballade. Tout du moins si j’acceptais de monter avec lui. Mon avant bras posé sur le haut de la bagnole, je penchais la tête pour observer le propriétaire à travers la vitre. Je dévisageais l’inconnu quelques longues secondes avant que ma main vienne naturellement trouver la poignée de la portière afin que je puisse m’engouffrer à l’intérieur de l’habitacle. Je croisais les jambes, glissais une mèche de cheveux derrière mon oreille et jetais un coup d’œil à l’intérieur de la caisse lumineuse. Parfois, certains mauvais choix semblaient irradier comme un néon au milieu de la nuit. Mais il ne tenait qu’à moi de faire machine arrière et en général, j’en profitais pour foncer droit vers la déraison. Un élan de bon sens sembla attirer ma main vers la ceinture de sécurité que je tirais doucement vers mon buste avant de réaliser mon automatisme. J’esquissais un petit sourire en relâchant le rectangle de tissu tendu et tournais la tête vers le conducteur. Quitte à prendre des risques inconsidérés, autant le faire jusqu’au bout.

    -Bien alors, faisons passer le temps ensemble. Je m’appelle Allyson et toi c’est quoi ton p’tit nom ?

    Mon coude trouva naturellement sa place sur le bord de la vitre que je m’empressais de baisser au maximum et je jetais un coup d’œil à mon partenaire de vadrouille du soir.

    -Sacrée voiture. La banalité t’effraie ou bien t’es du genre à perdre ta caisse sur le parking du supermarché ?

    Mes ongles tapotaient aléatoirement sur le tableau de bord tandis que de l’autre main je me permis d’abaisser le pare-soleil afin de constater les effets de l’alcool sur mon minois grâce au miroir qu’il dissimulait.

    -Je m’attendais presque à trouver des strass incrustés autour de la glace, tiens.

    Je frottais négligemment le dessous de mes yeux, en bordure de cil afin d’ôter le surplus de crayon noir qui n’avait pas résisté aux kilomètres de shot que je m’étais enfilée et je repoussais le pare-soleil une fois « arrangée ».

    -Ça t’arrive de boire en conduisant ou t’es du genre à respecter les 0,08 grammes d’alcool autorisés et toutes les limites de vitesse ?

    J’espérais que mon pari nocturne n’allait pas me décevoir. Si la ballade pouvait être amusante et offrir un brin d’air frais, c’était pas tellement pour ça que j’avais signé. Et je comptais bien profiter du temps dont je disposais pour briser l’ennui.
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    Ce qui est plus étonnant encore que d’être tombé sur une fille aussi belle, c’est que celle-ci accepte d’approcher malgré mon introduction plus que lacunaire. Et en effet, il n’y avait pas que son visage mais aussi son allure nonchalante qui avait tout le charme d’une citadine lorsqu’elle s’appuya sur le rebord de la voiture ou même quand elle entra, et ma faiblesse, le coup de la mèche de doit être replacée, autant de détail dans la démarche que dans l’apparence, cette femme est une femme de goût et à l’instar de la F-TYPE, celle qui se nomme Allyson a compris comment montrer un chef d’œuvre.

    Un sourire de satisfaction aux lèvres je lui réponds plus calmement :

    « Merveilleux Allyson, moi c’est Logan, tout simplement. »

    Et aussi simplement que vint ma réponse, je me suis mis à attacher ma ceinture et me suis mis sur mon téléphone, cherchant un itinéraire, ou de la musique peut être, ou alors simplement un chronomètre car là sera tout l’amusement de la soirée, trouver un lieu, mais aussi un voyage. La vitesse n’est que la mesure de la distance par rapport au temps, et il faut que cette soirée soit tout aussi décorée que la voiture. Et quoi de mieux pour décorer le temps qui passe que la musique ? Mais aussi ce temps, il faut le voir, le mesurer, me prouver à moi-même que la vitesse sera là. Voilà mon énigme, que faire ?

    Ce soir, le moteur va pouvoir faire sa chanson et la voiture dansera au rythme des bandes et des feux mais comme tout bal, il faut le préparer un peu lui donner son piment, son amusement.

    Mais oui, l’amusement, ce piquant, c’est le fun qui manque à la soirée, la réponse, c’est précisément la pépite qu’il me faut et je pourrais profiter de ma nouvelle invitée pour cela. Car même si elle ne le sait pas, l’ennui empli mon esprit et cette soirée, avant sa venue allait plutôt s’annoncer ennuyante. Et c’est au fil de cette pensée que mon visage se tourne vers Allyson que je trouve le coude posée sur le bord de la fenêtre, comme un modèle posant avant une photo. Et la voilà qui me fait remarquer que la F-TYPE est une « sacrée voiture ».

    « Ouais en effet, elle est toute neuve…. Enfin neuve, ça va faire vingt piges qu’elles sont plus produites mais elle a jamais eu beaucoup de kilomètre au compteur cette beauté. Et pis c’est pas que la banalité m’effraie, c’est juste que c’est une vraie œuvre d’art, et toutes les belles œuvres ont besoin d’un cadre, que ce soit les feuilles d’or pour la peinture, des néons qui se fondent avec la peinture d’une voiture, ou alors ta manière de te poser, le coude sur le rebord. Tout ça pour mettre en valeur chaque ligne de la plus belle des géométries. Enfin on est pas là pour philosopher mais plutôt pour jouer. Ah et nan j’aime pas le strass, ça casse les lignes, c’est bon pour ceux qui manquent de goût. »


    Suite à cette phrase j’ai commencé à attacher ma ceinture, vérifier l’allumage de mes feux et de mes néons avant de regarder un peu autour de moi pour voir si tout était dégagé, le tout parce que je suis multitâche, en continuant de converser avec la camarade de route éphémère. Avant que je ne puisse dire une énième connerie, elle prit le pas sur moi et me posa cette question qui je crois est pleine de défi. Ou alors elle me jauge, peut être veut-elle savoir si je serais la source de l’adrénaline ou juste un fils à papa friqué qui veut tirer son coup avec une belle caisse. Petit cochon grassouillet n’ayant pas d’idée de beauté avec lui.

    « De préférence, j’évite de boire avant de conduire, peut-être une bière parfois mais pas plus, c’est important de garder la forme surtout quand la réponse à la deuxième partie est proche de ça... »


    Ni une ni deux, je fais reculer sec la voiture et profite de l’espace libre pour faire rapidement un tête à queue et nous aligner sur la voie. Je mets le point mort, quelques coups de gaz pour dégraisser et surtout frimer un max et c’est parti pour un démarrage au quart de tour. Pendant plusieurs secondes, je ne dis plus un mot, je me suis simplement contenté de rouler, de déraper et peut être de griller un petit feu rouge de rien du tout. Cette petite course est parfaite pour montrer tout la gamme de compétences de cette beauté. La précision mêlée à la classe britannique, le tout allié à a performance brute d’un moteur chantant son ode à l’adrénaline. Mon sourire et mon œil brillant furent alors les deux seuls message que j’envoyais à cet instant qui pour moi était de pur bonheur. Là où tout le monde voyait les reflets de la route et des lumières déformées, je voyais l’harmonie de dessin de reflet et de la vie qui ralentissait autour de moi. A chaque montée de tours, je voyais de mieux en mieux je pouvais avoir le contrôle parfait qui m’a permis de faire mon art jusqu’aujourd’hui encore. Je continuais cette danse avant de dévier sur une petite ruelle tranquille et de m’arrêter pour vérifier si tout allait bien.

    « Donc non, je ne respecte pas vraiment les limitations et c’est précisément le fun que je te propose. Je peux continuer à rouler comme ça et faire quelques tours pendant encore un quart d’heure, ensuite, il faudra qu’en cinq minutes j’aille plutôt vers les docks. Là, un ami m’attendra pour m’aider à faire aller cette féline encore plus vite. Si tu restes jusque-là, nous allons sortir de la ville quelques instants pour pousser la voiture dans ces derniers retranchements. Je peux même conduire au tempo de la musique que tu choisiras. Tout ne dépend plus que de toi maintenant. Soit, tu sors et je te souhaite une bonne soirée, soit, on passe aux choses sérieuses et on va chercher jusqu’à la dernière goutte d’adrénaline que pourra produire notre cerveau. J’ai pas envie de t’imposer ce qui va arriver, tout le monde ne peut pas le tenir et il n’y a aucune honte, on parle quand même de se taper plus de 5G dans les virages parfois, oui c’est fun mais c’est vraiment pas pour tout le monde. Tu as toutes les clefs en mains maintenant. Sortiras-tu, ou vas-tu mettre un peu de musique ?»


    @elfyqchan - Never Utopia
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    A driver, with adrenaline extra sir !I will not be forgotten this is my time to shine. I've got the scars to prove it, only the strong survive. I'm not afraid of dying, everyone has their time. Life never favored weakness, welcome to the pride.Ce qui était particulièrement appréciable avec le fait de rencontrer des inconnus lorsque l’on avait trois grammes dans le sang, c’est qu’on abandonnait toutes les formules toutes faites et dénuées d’intérêt telle que les « comment est-ce que tu vas, d’où tu viens, quel âge tu as » et autres conneries du même genre. Généralement les conversations visaient à déterminer l’état de la personne en face et jauger si elle était apte à continuer de s’enivrer. Puis si les festivités continuaient, on pouvait éventuellement s’attendre à des débats sans le moindre argument fiable et des conversations profondes se heurtant souvent à un sentimentalisme qui flirte sans modération avec le pathétique. S’il y avait au moins une chose de sûre, c’est que je n’avais pas à faire à un mâle complètement cuit qui risquait d’oublier mon prénom 3 fois de suite. Et désormais, je disposais même du sien.

    -Enchantée, Logan.

    Je glissais un rapide coup d’œil en direction de ses doigts pianotant sur l’écran de son téléphone et plissais légèrement les yeux pour tenter de comprendre ce qu’il cherche. Est-ce qu’il tentait d’établir le chemin le plus sûr pour me kidnapper sans que les caméras de la ville ne puissent nous suivre ou bien échangeait-il des textos tardifs avec une éventuelle petite amie qui l’attendrait désespérément chez lui pendant que monsieur m’offrait une balade ? Dans un cas comme dans l’autre, peu m’importait. Je passais une main rapide à la naissance de ma cheville et soupirais légèrement. Mes jambes ne me porteraient pas jusqu’à chez moi pour le moment, je préférais encore m’économiser, si je devais finir par courir pour m’enfuir de cette caisse et échapper à son conducteur.

    Ce dernier me fit arquer un sourcil tandis que j’écoutais sa tirade ou plutôt son ode à son propre véhicule. Il était certain qu’il faisait parti de ces hommes accros à leur joujou à quatre roues, qu’ils vénéraient comme s’il s’agissait d’entités divines. Difficile d’en vouloir véritablement à quelqu’un de passionné mais personnellement, mon intérêt pour les voitures se cantonnait à la vitesse qu’elle nous permettaient d’atteindre, point. Néanmoins je me contentais d’hocher la tête et d’esquisser un léger sourire à l’évocation du manque de goût notable de certains propriétaires de bagnoles à strass.

    Alors qu’il me révélait à quel point il était sage au volant, se contentant au maximum d’une simple bière avant de prendre la route, je ne pouvais m’empêcher d’être légèrement déçue. Je pensais qu’il existait davantage d’inconscients comme moi. Mais peut être que les habitants de cette ville avait à cœur de rester en un seul morceau et d’éviter de faire des victimes collatérales en prenant des décisions parfaitement déraisonnables ?

    Cependant quelques instants plus tard, mon palpitant heurta violemment ma cage thoracique. Probablement parce que perdue dans mes pensées, je ne m’étais pas préparée à ce que la voiture démarre et entreprenne d’inverser sa position si soudainement. Si un sourire en profita pour naître sur mon visage, je ne pouvais pas m’empêcher de lever les yeux au ciel alors que Logan faisait vrombir le moteur pendant plusieurs secondes. C’était typique des papas fiers de leur fifille roulante. En peu de temps, nous roulions déjà à une sacrée allure et les phares des autres véhicules que l’on croisait m’apparaissaient comme des lucioles balayées par un vent violent. Des points lumineux et assez brumeux qui défilaient trop rapidement pour que j’en distingue parfaitement les formes. Ma poitrine était soumise à cette pression, celle qui nous force à retenir notre souffle comme lors de la montée du wagon lors d’un manège. Mais mon ventre, lui, jouissait de cette impression de chute libre, lors de la descente. L’adrénaline picotait le bout de mes doigts et je tendis la main par la fenêtre pour laisser l’air frais de la nuit gifler ma main et en faire disparaître toute la chaleur.

    Lorsque la voiture ralentit et que l’on se gara enfin, je passais une main dans mes cheveux, arrangeant ma crinière ébène que le vent avait malmené.

    -J’apprécie que tu ne roules pas comme un papy à qui on devrait retirer le permis pour sa propre sécurité.

    Sa proposition me paraissait honnête, d’autant que lorsqu’il s’agissait de sa voiture je ne pouvais que le prendre au sérieux étant donné la passion non dissimulée dont il faisait preuve dès qu’il ouvrait la bouche à son sujet. Je donnais probablement l’impression de réfléchir, la tête légèrement penchée de côté, mon index tapotant ma joue de manière régulière. Mais ma décision était pourtant déjà prise, je ne savais pas dire non à ce sentiment de liberté que procurait un paysage à peine perceptible et un compteur de vitesse qui s’emballait.

    Logan avait au moins le mérite de me laisser le choix, bien qu’il soit déjà fait. Si je devais y rester, sur le siège passager de cette voiture, cette nuit là, alors qu’on me tende un stylo pour que je signe le contrat qui me le certifiait. Dans tous les cas, je tenais à suivre mes envies, en toute circonstance et ce, peu importante les conséquences. C’était mal me connaître que de me laisser une porte ouverte afin de me débiner.

    Glissant une main dans ma poche, je récupérais mon téléphone puis le déverrouillais maladroitement en manquant d’ailleurs de le faire tomber. Je lançais alors une application de musique dans laquelle une multitude de playlist s’entremêlaient. Un son attira mon attention et tout en esquissant un sourire, j’augmentais aussitôt le volume. Midnight City était l’idéal, pour notre virée.

    -Bien alors, qu’est ce que t’en dis, ça te convient m’sieur le conducteur ?
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