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  • Whitepaw
    William Meier
    William Meier
    Messages : 11
    Dollars : 2119
    Date d'inscription : 28/06/2021
    Whitepaw
    when the sun has set, no candle can replace it
    William Meier
    mon physique
    Certaines mauvaises langues affirmeraient sans aucun doute qu’il n’y a aucune différence entre le William dans sa tenue de Monsieur Tout-le-monde et le William sous forme lycane. Pour en arriver à cette conclusion, il faudrait faire preuve d’une certaine mauvaise foi, bien que les amateurs de raffinement et de luxe à la sensibilité exacerbée auront tôt fait de décréter sa présence insupportable. Si on devait se montrer tout à fait explicite : William n’en a pas grand-chose à foutre de son physique. Il s’entretient a minima pour ne pas qu’on lui offre des pièces de monnaie lorsqu’il se trimballe dans la rue. Dans la mesure où son métier exige la plupart du temps qu’il se tâche, se pomponner serait une perte de temps qu’il n’a pas envie de s’infliger. Il porte des fringues pratiques, sans style, parfois tachées, aux couleurs passe-partout qui sentent le tabac froid la plupart du temps. Il n'est pas rare de le voir clope au bec, ou avec un cigare du reste.

    Peut-être que le décès de sa compagne a provoqué un léger relâchement général puisque, de toute façon, rien n’a plus vraiment de sens ou d’importance à ses yeux, et encore moins le fait d’être présentable devant ses contemporains.

    William n’est pas une armoire à glace. Pourtant, sa carrure a un quelque chose de bestial, le genre de charisme que dégagerait un chien errant. Il a été musclé dans une autre vie, ses bras et ses épaules carrées portent encore la marque d’une musculature puissante. En revanche, ses abdos ont fondu pour laisser la place à un léger embonpoint que les jeunes qualifieraient sûrement de « dad bod » bien qu’il n’ait jamais vraiment compris le sens de cette expression. C’est peut-être ça, d’être trop vieux pour comprendre les tendances. Certains loups de sa meute le taquinent souvent en lui disant qu’il a un physique de daron, ce qui, en général, ne manque pas de lui faire grincer des dents vu l’ironie de son histoire personnelle à ce sujet. En gros, il y a deux écoles : soit, quand tu le rencontres, tu trouves ce côté nounours rassurant, soit, au contraire, tu y vois un côté animal négligé, sauvage à certains égards, qui le rendra antipathique à tes yeux. Tout dépend de la valeur que tu accordes à l’apparence en réalité.

    Ceci étant, on ne peut pas lancer une pierre à la seconde école puisqu’elle se verrait renforcée dans son jugement par des arguments de poids. Il suffit en effet de regarder deux secondes le visage de William pour noter diverses cicatrices qui semblent relativement anciennes. L’une d’elles barre son nez un peu épaté et se poursuit sur le haut de sa joue gauche, trait net blanchi par le passage du temps parallèle à son front. Sa joue droite n’est pas jalouse puisqu’elle est également parée d’une marque qui ressemble à une croix. On trouve les mêmes stigmates de son passé de bagarreur incontrôlé au-dessus de son œil droit, dans son sourcil, ou sur sa lèvre inférieure, à moitié enfouis dans sa barbe, ainsi que sur son cou. Bien entendu, ce n’est que la partie visible de l’iceberg ; comme tu peux t’en douter, il dispose de tout un chapelet de balafres sous ses vêtements. Ses bras, son torse, son dos, ses jambes … Il n’y a pas grand-chose d’épargné par ses excès passés.

    La plupart de ces marques remonte de l’époque de ses transformations aléatoires et il n’a aucune idée de comment elles ont pu arriver là, mise à part cette méchante trace sur son épaule dont le fantôme lui rappelle trop à son goût ce qu’il est devenu par sa faute. Si tu lui poses la question, il se contentera de répondre qu’il est maladroit, que c’est comme ça qu’on apprend la mécanique, ou alors, inventera une histoire rocambolesque différente à chaque fois. Il arrive parfois que certains jeunes lycans le prennent pour une sorte de vétéran avec toutes ses blessures, murmurant discrètement des histoires épiques à son sujet. On raconte qu’en tant qu’Alpha d’une ancienne meute oubliée, il se serait battu seul contre tout un clan de vampires assoiffés de sang pour venger ses frères et sœurs. Sa petite préférée reste l’histoire dans laquelle il se serait battu à mort contre un chasseur du nom de Vannelle Singh plusieurs siècles auparavant pour se venger du meurtre de sa famille. Il ne prend pas la peine de les corriger parce qu’il trouve ces rumeurs très amusantes. Reste que tout ceci ne contribue pas vraiment à le rendre très rassurant.

    D’une façon générale, on a tendance à le considérer plus vieux qu’il ne l’est vraiment à cause de son visage marqué. Sa barbe de trois jours – voire un peu plus, parce que flemme - souvent mal taillée lui grignote une partie du cou. Elle est parsemée de gris ça et là dans sa masse brune. Il en va de même pour ses cheveux. Il est difficile de déterminer la coupe qui les a un jour disciplinés, à moins d’être archéologue pour comprendre en quoi consistait autrefois ce vestige. Admettons que l’ensemble ressemble vaguement à un carré mi-long qui lui arrive au-dessus des épaules avec de légères ondulations. Le tout paraît être le théâtre d’un affrontement entre la division du châtain foncé, sa couleur passée, et le gris qui parvient héroïquement à grignoter du territoire au fil des ans. Ses cheveux ont commencé à prendre cette teinte poivre et sel lorsqu’il était un très jeune lycan et que l’anxiété de blesser les autres le dévorait de l’intérieur. Depuis, il passe pour un vieux vétéran, ce qui n’est pas pour lui déplaire, vu qu’on le laisse en paix comme ça. La couleur de sa fourrure est identique lorsqu'il se transforme.

    En tout cas, il suffit à ceux qui doutent de sa vigueur d'oser croiser son regard quelques secondes pour se raviser. Ils y trouvent une lueur vivace inextinguible, farouche, dans ses prunelles d’émeraude. A vrai dire, il est difficile de soutenir son regard intense ; il risque de rapidement te donner le sentiment que William pourrait te dévorer tout cru. Ses yeux restent ceux d’un prédateur prêt à bondir. Ils sont d’ailleurs en tout point identiques dans sa forme bestiale.
    mon caractère
    Traits:

    Vu la description ci-dessus, tu te dis que tu n’as pas très envie de croiser notre gaillard au détour d’une ruelle mal éclairée à deux heures du matin. Voilà qui est tout à fait compréhensible. Pour autant, tu passerais à côté d’un chic type. Ou plutôt d'un type pas trop désagréable, ce qui n’est pas la même chose que relativement agréable.

    Disons-le d’emblée : William est un matérialiste. Être aimé par les siens, c’est super, mais ce n’est pas ça qui va te mettre un toit au-dessus de la tête, faire bouillir la casserole, et encore moins régler tes dettes. La pauvreté de son enfance lui a laissé un amer souvenir qui l’a rendu très pragmatique dans sa façon d’envisager les choses. Lorsqu’il était garde du corps, il n’aurait pas hésité une seule seconde à abattre un potentiel danger pour son employeur : la profession l’impose. Après, il est vrai que sa carrière dans le milieu n’a pas été très longue. Peut-être pour ça, d’ailleurs, qu’il a préféré se dévouer aux métiers plus manuels. Ils ont une dimension concrète : on fabrique quelque chose de ses mains, on voit un machin hors d’usage revenir d’entre les morts. Ce faisant, les grands concepts creux purement chevaleresques le laissent quelque peu circonspect. Ils sont bien jolis sur le papier, mais dans la réalité, ils ne servent pas à grand-chose mis à part permettre à ceux qui les suivent de mieux dormir le soir. Les discours enflammés dignes des pires dessins animés sur le caractère vain de la vengeance, etc, etc, lui ont toujours cassé les couilles. Il hoche la tête comme un chien à l’arrière d’une voiture bien sagement alors qu’intérieurement, il s’en tamponne le coquillard et enquête secrètement avec la ferme intention de faire manger ses dents à la personne qui a osé s’en prendre à sa famille.

    Autant te dire que le bonhomme n’est pas du genre à lâcher l’affaire facilement. Déjà, une haine féroce bouillonne dans ses entrailles depuis le décès de sa femme ; elle ne s’apaisera qu’après avoir décimé son ennemi, à moins qu’elle ne le dévore de l’intérieur avant. C’est un véritable moteur. Sans cette colère, il ne serait qu’un homme fatigué à l’existence dénuée de toute finalité. Alors, il entretient soigneusement ce brasier. Bien entendu cette détermination ne date pas de cet événement tragique. En vérité, il a toujours disposé d’un bon esprit combatif qui le pousse à persévérer, voire, à se dépasser dans l’adversité. Fût un temps où il était extrêmement bagarreur. Heureusement, il s’est un peu calmé avec l’âge. Sa détermination n’est évidemment pas sans faille, il lui arrive de douter comme tout à chacun. Doté d’un certain courage, il est suffisamment tempéré pour ne pas verser dans la témérité. Il est brave, il connaît ses peurs, et toute sa force réside dans sa capacité à les dépasser quand il le faut. Sauf lorsqu’il est en colère. Dans ce cas, sa raison cède. Ses colères sont volcaniques, elles explosent violemment pour détruire ce qui se trouve sur leur passage.

    Pour ne rien arranger, notre gaillard est un obsessionnel du contrôle. Il a beaucoup souffert au début de sa lycanthropie de ne pas pouvoir se maîtriser au point que, lorsqu’il a fait la paix avec sa bête intérieure, tout contrôler est devenu une nécessité. Il déteste les surprises, ces choses non planifiées sur lesquelles il n’a aucune prise. On ne dirait pas quand on arrive chez lui vu le bordel ambiant, mais c’est un chaos organisé à ses yeux. Il ne supporterait pas qu’on range ses affaires au demeurant. Par ailleurs, quand bien même il n’est pas Alpha, il est d’une nature assez autoritaire : il n’aime pas beaucoup se répéter, ni perdre son temps. Ceci étant, il est suffisamment conciliant pour ne pas aller au conflit généralement. Il est plus raisonnable qu'il en a l'air. Les conflits le fatiguent, sa haine et son énergie en la matière sont de toute façon déjà focalisées sur un dessein plus grand à ses yeux.

    Il entretient une relation conflictuelle avec sa nature. D’un côté, il a appris au contact des autres lycans à s’accepter. Par contre, il ne supporte pas qu’on lui ait imposé cette vie. Il n’a jamais choisi d’être un lycan. Sa transformation résulte plutôt d’une erreur ou d’un coup de chance malencontreux auquel il doit sa survie. Avec le temps, il a réussi à faire avec, comme on accepte la fatalité. Il ne tire aucune fierté de ce qu’il est, de ce qu’il a fait lorsqu’il ne se maîtrisait pas, mais il n’a plus de honte désormais. Maintenant qu’il a dominé cette part en lui, il sait qu’il ne fera plus de mal à personne de toute façon. Paradoxalement, si William est un gars stable car, de confiance, il existe une certaine instabilité en lui quant à sa nature. Celle-ci ne s’est pas parfaitement résorbée de sorte que, sous le coup d’une émotion beaucoup trop forte ou s’il lâche prise alors qu’il est lycan, sa conscience finit par s’effacer complètement pour ne plus laisser place qu’à celle de la bête cruelle, sans émotion, n’agissant que par pur instinct.

    Son environnement l’a poussé à développer plusieurs qualités, notamment une certaine débrouillardise. On ne va pas aller jusqu’à dire qu’avec un bout de bois et une plume, il te bricolera une voiture, mais avec trois fois rien, il arrive à se démerder. En gros, c’est un professionnel du système D, capable d’improviser lorsque la situation l’exige. Il peut parfaitement survivre dans la nature pendant quelques temps. En tant que bricoleur émérite, il arrive à réparer tout et n’importe quoi. Il dispose donc d’une bonne intelligence pratique. En revanche, la théorie, trop abstraite, ce n’est pas trop son rayon. Attention, il est capable de faire des calculs alambiqués pour construire un circuit électrique complexe. Il ne sera pas forcément capable de t'expliquer comment, n’étant pas très pédagogue. C’est clairement un homme de terrain davantage porté sur les sciences dures, dont il perçoit l’intérêt pour la plupart, que sur les autres sciences, fort ennuyeuses à son goût. En fait, du moment qu’on se rapporte au côté pratique, il est plutôt intéressé et sait faire preuve de qualités insoupçonnées, comme l’observation ou la méthode. En revanche, quand ça ne le captive pas, il ne va pas faire d’effort pour faire semblant.

    Au fond, il est nature, bio, sans sucres ajoutés : tu le prends comme il est ou tu l’ignores. Il ne fera pas d’effort pour se faire aimer. Il est bourru, risque potentiellement de t’envoyer paître si tu le gaves, mais au moins, tu peux être assuré qu’il n’a pas de propension à la manipulation ou à l’hypocrisie. Droit au but, direct, il dit ce qu’il pense quand il le faut ou se tait pour ne pas foutre la merde, ce qui ne l’empêche pas d’en penser tout autant. Dans l’extrême, il lui arrive même de se montrer cynique voire acerbe. Parfois, une telle attitude peut le rendre blessant pour ses interlocuteurs. Mais c’est une apparence d’ours mal léché. William ne cherche pas à blesser intentionnellement ses interlocuteurs. Il grogne, mais au fond, il n’est pas mauvais. Il aide volontiers les autres lycans, est un pilier stable sur lequel on peut se reposer. Son comportement relève davantage de la défense que de la pure attaque ; il aboie plus qu’il ne mord. Mais quand il mord, il t’arrache la bras.

    x Dîtes nous en plus sur ses compétences personnelles : Ne pas développer un cancer des poumons malgré la quantité de vapeurs nicotinées qu’il ingère, hm ? Blague à part, William est doué avec ses mains. C’est bricoleur né capable de réparer à peu près tout et n’importe quoi, du moment qu’il n’y a pas trop de petit électronique (les ordinateurs ne l’ont jamais passionné). En tant que mécanicien, il sait bien évidemment remettre en état de marche voitures, motos et autres. Il a d’ailleurs retapé entièrement sa propre voiture, une Cadillac Fleetwood noire de 1950. Au cours de son existence, il a également été électricien, menuisier (brièvement) puis ferronnier. En gros, il peut retaper ta maison de A à Z sans problème. Il apprend vite les gestes techniques. C’est un roi de la débrouille.
    Au-delà de ça, c’est un combattant féroce quand on lui cherche un peu trop les noises. Il se bat plutôt bien à mains nues, ayant brièvement fait de la boxe dans ses jeunes années. Sous sa forme lycane, il n’est pas le plus costaud tant qu’il garde le contrôle. En revanche, si sa conscience s’efface sous le coup d’une émotion trop forte par exemple, il devient une véritable bête sauvage pugnace et déterminée. Sa puissance augmente considérablement au sacrifice de sa conscience. Il ne maîtrise que la transformation en lycan. Il s’est toujours refusé à revêtir sa forme primaire. Enfin, il sait également tenir une arme, mais, depuis qu’il est lycan, il n’en a plus touché.
     
    x Exprimez nous son point de vue concernant la dernière guerre : Ah ça. Il vaut mieux éviter d’aborder le sujet avec lui à moins de vouloir être foutu dehors manu militari. Il a perdu sa femme dans cette foutue guerre. Curieusement, il n’en veut pas aux humains. Il sait que ceux de sa race constituent une menace lorsqu’ils sont solitaires et non éduqués. Après tout, il était ainsi au début, raison pour laquelle il a tendance derrière ses airs revêches à prendre sous son aile les jeunes lycans et que la meute des Whitepaw, modérée, lui plaît vraiment. Par contre, il nourrit une haine indicible envers les chasseurs de monstres qui ne sont, de son avis, que des abrutis qui haïssent ce qu’ils ne comprennent pas. De fait, s’il joue l’apaisement en apparence, notamment en ce qui concerne la paix avec les autres races, si on venait à avoir une nouvelle guerre tumultueuse où il pourrait discrètement assouvir sa vengeance … Il ne s’en plaindrait pas. Disons qu’il est à dominante neutre, mais prêt à basculer pour son intérêt personnel.
    mon histoire
    Il y avait une fois une Bête dans son appartement poussiéreux. Assis dans un fauteuil décrépi, elle enchaînait les verres d’alcool de mauvaise qualité dans l’espoir de trouver un antidote à sa malédiction. Malheureusement, cette potion ne parvenait aucunement à traiter ce mal incurable dont on l’avait affublé ; la malédiction frappait impitoyablement chaque soir de pleine Lune, le changeant en cette créature infâme pour le laisser, le matin revenant, sans aucun souvenir de ses nuits passées, excepté un chapelet de blessures et un goût métallique dans sa bouche. La Bête n’avait pas toujours été cette créature. Fut un temps où elle était un simple humain, comme les villageois de cette grande mégalopole. Son passé glorieux ressurgissait lors de ses moments de lucidité. Il se revoyait, jeune gamin, en compagnie de ses trois sœurs à jouer dans les rues de Boston. Une vie simple, sans fioritures, parfois difficile en raison des faibles revenues de ses parents, mais heureuse par rapport à son existence misérable. Il faut dire qu’il avait eu l’espoir en tant que jeune adulte d’améliorer la condition de sa famille avec un travail rémunérateur. L’appât du gain l’avait conduit dans une voie bien dangereuse au côté d’individus peu recommandables. Cette période, la Prohibition disait-on, lui avait offert une opportunité de sortir de la misère à condition d’inviter sa moralité à rester sur le pas de la porte, parfois. Boston était coupé en deux sous le joug de deux grands autour desquels gravitaient des petites mains, entités de taille souvent négligeable qui se battaient pour rafler leur part du gâteau.

    Il avait été embringué dans l’une d’elle pour servir de petite frappe, ce qui incluait principalement surveiller que tout se passait bien dans un obscur tripot clandestin et sécuriser les convois de contrebande. Bien sûr, ce n’était pas la police qui risquait de poser problème, mais bel et bien les autres bandes rivales. Sa rencontre avec l’une d’elle signa le début de sa malédiction.

    Des barils d’alcool artisanal transportés une nuit, l’assaut imprévu de leur opposant, une plaie profonde le laissant agonisant.

    De cette nuit ne reste plus qu’un souvenir de confusion profond face à l’inexplicable. Leurs armes à feu s’étaient avérées impuissantes face à ces hommes, non, ces créatures infernales qui les avaient balayés d’un revers comme des bêtes sauvages. Assurément, il n’aurait pas dû survivre à cette blessure. La lacération, profonde dans la chair de son épaule, aurait dû le conduire à l’hémorragie comme ces collègues ce soir-là. Malheureusement, il avait toujours été d’un naturel chanceux. Il s’était traîné à l’agonie jusqu’au repaire dans lequel un médecin discret dont la patte avait été grossièrement graissé traitait les petits bobos du gang. Il fut remis sur pied malgré une fièvre persistante qui le cloua au lit durant quelques jours. On pensa d’abord à une plaie infectée. Il apprit rapidement que la douleur de cette soirée où sa survie n’avait tenu qu’à un fil n’était rien par rapport au poison qui lui avait déchiré les entrailles, la chair et les os lors de la première pleine Lune.

    C’est alors que la Bête devint bête pour la première fois, victime collatérale d’une malédiction à laquelle il n’était pas censé survivre. Il ne comprenait pas la situation, il ne comprenait pas ce qui lui arrivait. La peur commençait doucement à empoisonner son esprit, une sorte de paranoïa renforcée par les vapeurs d’alcool qui obscurcissait son jugement. Il craignait de blesser les autres, sa famille. Il se craignait surtout lui-même.

    La Bête, hideuse, monstrueuse, finit par disparaître dans la nuit bien décidée à ce qu’on l’oublie ; elle ne pouvait pas continuer à passer ses journées à boire dans la crainte. Elle se réfugia dans les bois, loin de la civilisation, résolue à ce qu’on n’entende plus jamais parler d’elle. Nonobstant sa forte envie qu’on la libère de son existence, sa volonté, farouche, indomptable, refusait de lui accorder une fin salvatrice. Elle était trop faible pour se contrôler, mais également trop faible pour contrôler sa propre envie de vivre. Alors, elle se bâtit son palais de bric et de broc perdu dans la végétation où elle ne pourrait plus jamais faire de mal à personne, décidée à attendre qu’on lui accorde la délivrance. Ou, au moins, le courage de se l’accorder elle-même.

    Vint alors un beau jour où, alors que l’ermite s’était absenté pour couper du bois en prévision de l’hiver, il vit de la lumière jaillir de son palais et de la fumée sortir de sa cheminée improvisée. Curieux, il s’approcha avec une certaine circonspection. Il découvrit alors une jeune femme en train de cueillir un bouquet de primevères et de pavots qui poussaient autour de sa bâtisse.

    « Vous vous invitez chez moi et vous volez mes fleurs, la seule chose qui me reste. » avait-il grondé d’une voix rauque restée éteinte depuis bien trop longtemps.

    Elle avait levé vers lui de grands yeux noirs, découvrant une main bandée grossièrement dans un morceau de tissu sale.

    « Et ? Vous allez appeler la police ? »

    Il avait ri, un son dont il ne se pensait plus capable.

    Ainsi, il rencontra la Belle, cette jeune femme pétillante qui s’était perdue dans ses bois. Si le contact avec un être humain n’avait pas vocation à perdurer au départ, il se surprit à aimer la compagnie de cette étrange inconnue. Il lui proposa de rester le temps de soigner sa main. Visiblement, elle avait fait une mauvaise chute dans la forêt en cherchant des plantes. Bien qu’elle insistât sur le fait qu’elle n’avait pas besoin d’aide, les braises de sa conscience lui hurlait de l’inciter à s’enfuir avant que la nuit tombe. Les bois n’étaient pas sûrs, avait-il affirmé, il ne fallait pas rester la nuit ici. Elle s’était amusée d’entendre des propos si incongrus : puisque la forêt était si dangereuse qu’il le prétendait pendant la soirée, ne valait-il pas mieux qu’elle reste à l’abri, ici, à ses côtés jusqu’au petit matin ? Incertain, il accepta malgré tout. La peur de perdre le contrôle lui tordit les tripes toute la nuit.

    Ensuite, elle revint plusieurs fois de son plein gré vérifier que cet ermite couturé de cicatrices allait bien. Alors qu’ils passaient une délicieuse soirée ensemble, il la congédia brusquement le soir venu. Elle fut agacée de cette obsession nocturne, cette phobie qui gangrenait leur amitié. Il insista, la supplia, la menaça et, finalement, elle accepta de partir.

    Mais la Belle était curieuse, et, surtout, maligne. Elle avait une hypothèse qui se vérifia dès que la pleine lune commença à poindre. Alors, elle se retrouva nez à nez avec la Bête, la vraie, cet animal sauvage à la lueur démente dans les yeux. Il se jeta sur elle sans aucune forme de procès, une bave écumante s’échappant de ses babines retroussées. D’un geste de la main, la Belle convoqua de puissantes vignes qui immobilisèrent la créature fermement. Elle ne lui avait pas avoué, mais elle aussi avait plus d’une carte dans sa manche. La puissance du monstre était telle qu’une véritable bataille d’endurance s’engagea entre les deux protagonistes. Ils brisaient les liens, elle en convoquait de nouveaux. Encore et encore. Jusqu’au petit matin.

    Lorsque le Soleil arriva enfin, il dissipa cette malédiction les laissant tous les deux pantelants et épuisés.

    Elle lui apprit ce qu’il était et ce qu’elle était tandis qu’elle le serrait dans ses bras tendrement. Sa plus grande malédiction, c’était lui-même affirmait-elle. Sa peur de lui-même alimentait des émotions si puissantes qu’elle provoquait notamment les transformations intempestives.

    A son contact, la Bête se sentit changer. Les choses étaient moins effrayantes lorsqu’on parvenait à les comprendre. Plus elle comprenait sa nature, plus la peur reculait, plus elle reprenait le contrôle. Quand bien même son amour puissant ne parvint pas à la changer en prince en levant le mauvais sort, il fit suffisamment reculer la Bête. Il redevint ce bon vieux William, n’embrassant sa nature profonde que lors des soirs de pleine Lune où il devenait incontrôlable. Quoi qu’il arrive, Helen était à ses côtés. La réciproque était tout aussi vrai. Il aimait cette sorcière de tout son être, plus que tout au monde.

    Une fois qu’il eut consenti à sortir de son ermitage, Helen lui proposa de partir ensemble. Elle avait dans ses contacts d’autres lycanthropes qui accepteraient avec plaisir un nouveau membre dans leur meute. Ils résidèrent pendant tout un temps dans le Nevada où William rejoignit sa première meute. C’était une joyeuse bande plutôt pacifique où régnait une franche camaraderie. Ils se bagarraient beaucoup, mais plus pour jouer que par véritable esprit combatif. Au contact des siens, il commença lentement à s’accepter. Il avait retrouvé un semblant de vie équilibrée avec un métier (garde du corps au départ, puis électricien), une petite maison charmante retapée par ses soins, de la boxe pour apprendre à se canaliser. La meute dût déménager deux fois pour éviter d’attirer l’attention, et il recommença une nouvelle vie avec un nouveau métier à chaque fois.
    Il n’apprit que plus tard la véritable raison qui poussait Helen à vouloir s’installer dans diverses villes américaines. La jeune femme était atteinte elle aussi de ce qu’elle considérait comme sa damnation. Incapable d’enfanter, elle recherchait activement un moyen de guérir ce mal dont elle souffrait terriblement, encore plus maintenant qu’elle avait trouvé la promesse d’un amour éternel. Elle avait tenté la réincarnation à plusieurs reprises, mais, curieusement, quoi qu’elle fasse, son corps finissait toujours par développer une pathologie qui l’empêchait d’avoir des enfants. Pour tout avouer, William n’en avait cure ; ce n’était pas absolument essentiel pour lui, mais il souhaitait soutenir sa femme dans son entreprise par simple amour. Comme elle l’avait soutenu, à vrai dire, dans son acceptation de lui-même.

    Il quitta à regret sa meute en 2045. Helen, après une nouvelle réincarnation infructueuse, avait entendu parler d’un clan de puissantes sorcières à San Francisco qui acceptait de lui tendre la main après de longues négociations. Ils s’établirent dans la mégalopole à l’abri des regards. De fil en aiguille, il intégra les Whitepaw à force dépanner certains de leurs membres et par besoin de retrouver la camaraderie qu’il avait perdue en quittant sa précédente meute.

    Hélas, la guerre leur interdit leur fin de conte fée. Les tensions étaient déjà fortes lorsqu’Helen s’absenta un soir pour se réunir avec d’autres sorcières de son clan à Diamond Heights.  Point de méchante Reine jalouse de la belle Helen. Pourtant, le Chasseur vint cueillir sa douce, ne laissant derrière lui que les cendres du bâtiment dans lequel elle se trouvait.

    Elle ne revint jamais de sa réunion. Il se murmura qu’un incendie avait mystérieusement englouti l’immeuble en question. Mais le surnaturel connaît la vérité, il sait que ce sont des chasseurs de créatures qui ont massacré les sorcières devenues sûrement trop encombrantes en ces temps troublés avant de cacher leurs traces dans les flammes. La rumeur de leur entrevue avait dû se propager.

    Dès lors, la Bête fit son retour, dévorée par une colère tonitruante devant les ruines fumantes du bâtiment. Elle prit ses distances avec les Whitepaw, reléguée de son plein gré au rang d’Omega pour faire son deuil, disait-elle. Elle retourna à son instinct primaire durant quelques semaines jusqu’à ce que son ire commence petit à petit à céder sa place à une tristesse indicible. On le dissuada d’agir de façon irréfléchie. William accepta, maîtrisa cette part ivre de rage au fond de lui pour ne pas mettre dans l’embarras ses partenaires. En apparence tout du moins.

    Mais sa rancune n’avait pas complètement disparu, elle s’était simplement adaptée pour se transformer en une hargne féroce tapie au fond de son cœur.

    Elle ne s’éteindrait que le jour où il retrouvera celui qui a tué les sorcières de Diamond Heights et ce, quoiqu’il en coûte.
    qui suis-je ?
    x Pseudo : William, c'bien.
    x Âge : 25 ans
    x Avez vous lu le règlement : Ouiii.
    x Crédits avatar Karl Heisenberg - Resident Evil : Village
    x Comment as-tu connu MS : Sur un top-site.
    x Ta fréquence de connexion approximative : Une fois par jour normalement.
    x Petit mot pour la fin? Wouaf.


    Invité
    Anonymous
    Invité
    Hello ! Bienvenue sur Midnight Souls et courage pour la fin de rédaction de ta fiche Very Happy
    Redfang
    Effy Brown
    Effy Brown
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    Date d'inscription : 17/05/2021
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    Redfang
    Salut ! Bienvenue sur MS ! Je te souhaite bon courage pour la fin de ta fiche, si tu as des questions hésite pas à nous MP ! c:
    Whitepaw
    William Meier
    William Meier
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    Whitepaw
    Merciii beaucoup Séraphina et Effy pour l'accueil <3 <3

    Hop, présentation terminée ! B)
    Redfang
    Effy Brown
    Effy Brown
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    Redfang
    J'ai pour ainsi dire.. Dévoré ta fiche. C'est fluide, c'est agréable à lire et puis je nem beaucoup ce personnage bourru et sauvage :3
    J'ai rien à redire à la présentation dooooonc..

    Félicitations pour la validation !
    L'épreuve de la fiche est à présent terminée ! Et tu l'as réussi haut la main. Nous sommes ravis de te compter parmi nous et bien que ce soit déjà fait, nous te souhaitons la bienvenue dans nos rangs ! On espère que tu te plairas par minou (eheh j'suis obligée de la faire à chaque fois, sorry) et si tu rencontres le moindre problème, garde à l'esprit que nos MPs sont toujours ouverts alors n'hésite pas !
    Et maintenant ? Que dois-je faire ?
    En réalité, tu n'as pas vraiment d'obligations désormais. Tu es libre de faire ce que tu as envie, mais on te conseille tout de même de trouver un partenaire avec qui RP ! Concernant les recensements, tu n'as pas besoin de t'en préoccuper, nous nous chargeons de la paperasse afin de te faciliter le travail (si c'est pas bô ça !) Nous te laissons tout de même quelques liens pratiques afin que tu vadrouilles à travers le forum.


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